Un dragon asiatique en Afrique
Entre 1999 et 2022, le Maroc a triplé son PIB passant de 42 milliards de dollars à 119 milliards de dollars.
Ce samedi 30 juillet 2022 marque le 23e anniversaire de l’accession du Roi Mohammed VI au trône. Intronisé à la mort de son père, Feu Hassan II, en juillet 1999, Mohammed VI a changé radicalement le visage du Maroc. D’abord en réconciliant les marocains à travers la mise en place d’une Instance Équité et Réconciliation (IER) présidée par un ancien prisonnier politique, qui a permis de solder les années de plomb. Puis en adoptant un nouveau code du statut personnel, la Moudawana, qui a accordé plus de libertés à la femme marocaine. Ces deux chantiers sociaux ont revitalisé les forces motrices d’un pays en chantier depuis 20 ans. A son arrivée sur le trône, le Maroc n’avait qu’une seule autoroute de 100 km reliant Casablanca à Rabat. Aujourd’hui une autoroute ultramoderne va de Tanger au Nord à Agadir sur 700 km. A cette portion prévue aller jusqu’à Laayoune, Dakhla, avec la voie express reliant Tiznit à Dakhla (prévue être livrée pour fin 2022) puis Nouakchott et Dakar, s’ajoutent les autoroutes entre Casablanca, Rabat et Fes, Casablanca et Oujda, etc.
Toutes les grandes villes marocaines sont desservies par le train et l’autoroute. La construction d’une ligne de train à grande vitesse entre Tanger et Casablanca et bientôt entre Marrakech et Agadir (L’office des chemins de fer veut réaliser 1.300 km de nouvelles lignes à grande vitesse (LGV) ainsi que 3.800 km de lignes ferroviaires classiques pour connecter 43 villes au réseau ferroviaire national contre 23 villes actuellement) témoignent de ce renouveau d’un pays autrefois ultra-dépendant des phosphates.
Aujourd’hui, la balance commerciale marocaine est plutôt dominée par les exportations de l’automobile grâce à un partenariat entre les industriels locaux et Renault. Sur la marque Dacia, le taux d’intégration a atteint 64% sur les deux usines de Tanger et de Casablanca. Sur les 6 premiers mois de l’année en cours, la production des deux usines a atteint 168.239 véhicules dont 119.970 pour l’usine de Tanger et 48.269 pour l’usine Renault de Casablanca, la SOMACA. Avant la pandémie, en 2019, quelque 366.449 véhicules ‘Made In Morocco’ avaient été exportés vers l’Europe. En plus de Renault, le site de Stellantis (ex-PSA) basé à Kenitra fournit 30% de la production. Selon les estimations, le Maroc exporte maintenant plus d’automobiles vers le vieux continent que la Chine.
A l’instar de l’automobile, le Maroc s’est développé dans tous les métiers lui permettant d’intégrer les chaînes de valeur de la mondialisation par le haut. C’est le cas aussi de l’industrie aéronautique, secteur fort de 140 entreprises, 20.000 emplois qualifiés et un chiffre d’affaires de 2 milliards de dollars pour un taux d’intégration de près de 40%.
Ces succès s’expliquent par une série de réformes touchant l’environnement des affaires et améliorant la compétitivité des facteurs de production et de la chaîne logistique par rapport à l’Europe de l’Est et à l’Asie du Sud-Est. Disposant de ressources humaines de qualité grâce à un impressionnant parc de grandes écoles de commerce et d’ingénieurs, le Maroc s’est positionné dans l’outsourcing, devenant une destination de nombreuses entreprises à la recherche de pôles de production compétitifs.
Le symbole du renouveau du royaume est sans doute l’Office Chérifien des Phosphates (OCP) passé de champion mondial des exportations de la roche brute à champion mondial de la production des engrais. Ainsi, le progrès techniques allié à une vision pragmatique et à un environnement des affaires sains ont permis au royaume de s’imposer en quasi modèle de dragon asiatique en Afrique. Le pays qui accueille plus de 10 millions de touristes par an montre bien que la culture, le patrimoine et la qualité du réceptif hôtelier, des services et du cadre vie rapportent plus que les hydrocarbures.
Pragmatique, travailleur et adepte de la communication par les faits, le Roi Mohammed VI qui a ramené le Maroc dans le giron de l’Union Africaine est un des militants de l’intégration africaine à travers des projets intégrateurs et développeurs . C’est le cas du gazoduc Maroc-Nigeria qui passe par 11 pays ouest-africains, donnant de facto un contenu au plan gazier de la CEDEAO. Aux européens, ce projet pharaonique offre une alternative à Nord Stream 1 et 2. Adepte de l’anticipation stratégique, comme en témoigne ce projet gazier, mûri des années avant le conflit ukrainien, Mohammed VI le sait mieux que quiconque, le progrès ne se mesure pas que sur l’économie. Entre 1999 et 2022, le Maroc a triplé son PIB passant de 42 milliards de dollars à 119 milliards de dollars. Impressionnant mais pas suffisant pour un vieux royaume qui a tiré une grande leçon de la Covid-19: seul le progrès social ou, encore la protection sociale, sont déterminants dans le développement. D’où un nouveau modèle économique et social centré sur le développement humain et qui constitue la référence pour les 15 prochaines années.
Un commentaire
Le Maroc aurait pu mieux faire SI les entrepreneurs comme AKHNNOUCH était loin du pouvoir politique, il a réussi à se dédouaner de 42 Milliards de DH en se finançant avec l’argent du peuple pour ses entreprises privée du pétrole et de l’alimentation, au Maroc on veut combattre la corruption mais AKHANNOUCH a donné à chaque citoyen marocain qui vote pour lui 200 DH voir tout les journaux marocains ont parlé de cela sauf ses multiples journaux à lui.
Akhannouch contrôle le piuvoir l’économie et les médias et compris le journal de l’Etat marocain le MAP