Au-delà des obstacles du parcours, la mise en place de la nouvelle Communauté économique régionale (CER) devant remplacer la Communauté économique des Etats de l’Afrique centre (CEEAC) et la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) fait du chemin après la validation du projet de Traité constitutif par le conseil des ministres du Comité de pilotage de la rationalisation des communautés économiques régionales en Afrique centrale (COPIL/CER-AC).
Le projet de Traité qui sera transmis au chef de l’Etat camerounais Paul Biya, en sa qualité de président dédié à la rationalisation des CER en Afrique centrale devrait être examiné au cours d’un sommet des chefs d’Etat des onze pays signataires : Angola, Burundi, Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, République démocratique du Congo, Rwanda, Sao Tomé et principe et Tchad. Egalement soumis à l’approbation des chefs d’Etat, deux propositions de dénomination d’où devrait sortir le futur nom de la nouvelle communauté.
En attendant la convocation du sommet des dirigeants de la sous-région qui pourrait intervenir avant la fin de l’année, les Etats ont unanimement accordé leurs violons sur un projet de plan de transition dès 2023 afin que celui-ci soit transmis au président dédié du comité de suivi. En outre, le comité de pilotage a recommandé que « les institutions de la Communauté des économies des pays des grands lacs (CEPGL) soient intégrées dans la nouvelle architecture de la future CER, en attendant que ses instances décisionnelles se prononcent ».
A date, plusieurs avancées ont été enregistrées entre autres, l’unification des zones de libre-échange de la CEEAC et de la CEMAC ; l’élaboration d’un code des douanes, d’un tarif extérieur commun et d’une politique commerciale commune ; l’adoption de douze domaines prioritaires de rationalisation : commerce, santé, libre-circulation des personnes et des biens, mécanisme de financement de l’intégration, sécurité, règles budgétaires et monétaires, rapprochement des cadres institutionnels, etc ; le réaménagement du plan d’action du COPIL/CER-AC qui va désormais de 2018 à 2023. 2023 étant la date de démarrage des activités de la nouvelle CER.
La création d’une seule et unique communauté économique régionale en Afrique centrale s’inscrit en droite ligne de l’architecture voulue par l’Union africaine (UA) consacrant une ossature communautaire plus moderne et plus efficace adaptée au projet du marché unique continental.