Au Burkina Faso, la masse monétaire poursuivrait sa consolidation en progressant, en moyenne, de 4,7% (47,2% du PIB) sur la période 2022-2026, soutenue par l’augmentation des créances détenues par le secteur bancaire sur les autres secteurs (36,6% du PIB) pour soutenir l’activité économique. Cette information émane du rapport du département des politiques économiques et des fiscalités intérieures publié par l’Union économique et monétaire Ouest-Africaine (UEMOA).
Le rapport de l’UEMOA renseigne que le solde global de la balance des paiements du Burkina Faso devrait maintenir son excédent, comme au cours des années antérieures serait de 206,2 milliards de FCFA soit un taux de (1,6% du PIB), en moyenne sur toute la période 2022-2026. Il s’agit d’un solde global de la balance des paiements qui resterait excédentaire sur toute la période et la masse monétaire se consoliderait avec un accroissement des créances sur les autres secteurs.
Cependant, il existe des risques qui entourent ces prévisions relatifs à l’intensification des menaces sécuritaires, pesant de plus en plus sur les ressources publiques et les activités économiques, notamment des difficultés financières et institutionnelles dans la mise en œuvre du plan de relance économique ; des conséquences du bouleversement constitutionnel dans la mise en œuvre de certains grands projets structurants financés en partie par l’extérieur, etc.
D’autre part, il y a le rythme de progression de la masse salariale qui atteindrait 48,9% des recettes fiscales, en moyenne, sur la période 2022-2026. C’est pourquoi, le rapport de l’Union estime que « les autorités burkinabè devraient prendre les dispositions en vue de poursuivre à savoir : les efforts visant à assurer un environnement sécuritaire propice au développement des activités ; la mise en œuvre des plans de riposte sanitaire, économique et sociale à la crise sanitaire de la Covid-19 », souligne le rapport l’Union économique et monétaire d’Afrique de l’ouest (UEMOA).