Suite à l’article paru dans la rubrique “contribution” et intitulé “Guinée: une saison en enfer” , nous avons reçu un droit de réponse de la part du Directeur de la Communication et de l’Information de la Présidence de la République de Guinée (DCI). Nous le publions en intégralité. Utile à préciser, la rubrique “contribution” loin d’être une fuite de responsabilités comme l’insinue l’auteur de ce droit de réponse est, au contraire, un espace de démarcation entre les plumes externes et internes. In extenso.
Monsieur Paul F. Soumahoro, c’est avec stupéfaction que nous avons lu votre publication dans Financialafrik.com en date du 5 septembre 2022 et reprise par certains sites d’informations guinéens. Après lecture, nous relevons simplement dans l’ensauvagement des mots, une violence verbale, une discourtoisie abjecte, des contre-vérités hallucinantes et une mauvaise foi manifeste dans votre tentative impertinente de peindre la transition guinéenne et les autorités qui la dirigent sous un tableau sombre.
Nous nous faisons néanmoins le devoir d’user de notre droit de réponse afin d’éclairer la lanterne de l’opinion et de restituer la vérité des faits à l’ensemble des lecteurs de Financialafrik.com. Car, il importe d’apporter des éclaircissements et précisions face à cette tentative de dénigrement décousue qui, à l’évidence s’apparente à une machination savamment orchestrée par les forces de résistance au changement. Une entreprise maladroite en manque d’objectivité, de rigueur, de pertinence qui participent plutôt à entretenir le mensonge, la confusion, la délation et à tromper les respectables lecteurs de Financial Afrik.
Monsieur « Soumahoro », probablement un nom d’emprunt, pour donner du crédit à ce qui apparaît manifestement comme une vaste entreprise de dénigrement dont le contenu ressemble à s’y méprendre aux récurrentes campagnes éhontées dirigées contre le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) par une certaine classe politique, qui a visiblement des raisons de stopper l’élan de changement entrepris depuis maintenant un an par l’équipe dirigée par le président de la Transition, le Colonel Mamadi Doumbouya. C’est dommage et regrettable qu’un média de la trempe de Financial Afrik se fasse l’écho d’un enchevêtrement de récits décousus, discourtois, empreint d’une certaine légèreté et d’accusations graves sans preuves. Monsieur « Soumahoro » vous auriez dû, au moins, avoir le courage et l’honnêteté intellectuelle de décliner votre véritable identité en assumant avec dignité et conviction vos propos. Cette attitude qui consiste à s’abriter derrière l’anonymat en dit long sur vos intentions et la crédibilité de votre narratif. Nous regrettons par ailleurs que Financial Afrik ait cédé à ce jeu du ‘’pourfendeur anonyme’’ en s’abritant derrière l’argumentaire de la « Contribution » dont il décline la responsabilité des contenus mais, nous le précisons, engage toutefois la responsabilité juridique de l’auteur.
Monsieur « Soumahoro », du reste, si tant est-il que votre intention est de donner la bonne information, le bon récit en phase avec la réalité, pourquoi votre ‘’chronique’’ n’étaye aucune affirmation ni accusation ? vous vous contentez de relayer des rumeurs de réseaux sociaux, sans citer de référence ou de source médiatique pour apporter un tant soit peu les preuves des graves accusations que vous portez à l’endroit des autorités guinéennes de la transition.
La réalité est que vous êtes vraisemblablement en mission commanditée de dénigrement de la Transition guinéenne et le but de la manœuvre est de s’attaquer au chef de l’État, le Colonel Mamadi Doumbouya qui a le soutien d’une large majorité des Guinéens, pour avoir mis un terme, un matin du 5 septembre 2021 à 11 années de souffrance du peuple Guinéen, en engageant un processus de rectification institutionnelle, de refondation de l’État et de moralisation de la gestion publique. Une vaste entreprise de réformes courageuses qui se heurte à un courant réfractaire de l’ancienne classe dirigeante qui, malgré son échec patent ayant conduit le pays au bord du gouffre aspire par tous les moyens à revenir au-devant de la scène quitte à faire échouer le processus de transition en cours en manipulant et en incitant les pauvres populations à la violence.
Son parcours militaire prestigieux sur les théâtres d’opération à l’international et le poids de son équipe dirigeante hétéroclite sur l’échiquier national témoigne de la détermination inébranlable du Colonel Mamadi Doumbouya à faire face aux obstacles pour reformer en profondeur l’État et la société guinéenne en dépit des intérêts oligarchiques en jeu.
D’ailleurs, monsieur « Soumahoro » tout ce que vous avez pu nous servir comme argument, ce sont des racontars de cabaret sur les circonstances de la prise de responsabilité des forces de défense et de sécurité le 5 septembre 2021 et une prétendue lassitude qui se serait emparée de la « population » guinéenne à l’endroit des autorités de la transition.
Monsieur Paul F. « Soumahoro », dans vos diatribes, vous semez une profonde confusion pour les lecteurs de Financial Afrik en affirmant que : « une année après le coup d’État mettant fin au régime du président Alpha Condé, le 5 septembre 2021, personne ne sait où sont enterrées les dépouilles de la centaine de jeunes militaires tués au Palais Sékhoutouréya le jour du putsch ». Encore une fois, des affirmations de bistrot. Qu’en savez-vous ? Étiez-vous présent ce 5 septembre 2021 pour en déterminer le nombre ? Apprenez que le 7 janvier 2022, quatre mois après les événements du 5 septembre 2021, les militaires tombés ce jour-là, sans distinction aucune, ont été publiquement honorés à titre posthume, pour leur bravoure et loyauté au service de la patrie, lors d’une cérémonie officielle solennelle. Le reste de ce que vous avancez à ce propos n’est qu’élucubration et contes de fées. Tout comme le cas de cet opérateur économique dont vous vous gardez de dire le nom et qui aurait transporté des prétendus corps vers une ‘’destination inconnue’’ relève de votre imagination somme toute fertile et débordante.
Quid des « 20 millions de dollars trouvés au palais, les 8 millions d’euros de fonds souverains et de nombreux objets précieux découverts dans le bureau du président Alpha Condé » ? Intéressant de savoir que vous aviez participé à la comptabilité au chiffre près de ces fonds trouvés au palais lors de leur convoi en ces lieux. Un peu de sérieux monsieur « Soumahoro » pour votre propre crédibilité et le respect dû aux lecteurs de Financial Afrik. Tout ce qui a été trouvé au palais ce jour-là a fait l’objet de restitution à la Banque centrale (BCRG) et les biens manquants à l’appel, propriété de l’État, ont fait l’objet d’une enquête judiciaire qui a débouché sur des poursuites contre les auteurs qui les ont soustraits. Mais ça aussi, vous devez le savoir, ce n’était pas caché, c’est de notoriété publique. Rien à voir avec vos accusations farfelues qui relèvent ni plus ni moins que de la mauvaise foi et de la désinformation.
Nous épargnons les lecteurs du reste des indécences contenues dans votre « chronique » suspecte
Pour finir, monsieur « Soumahoro », contrairement à ce que vous essayez de faire croire, sachez que dans le système de la transition guinéenne régi par une Charte, il existe plusieurs instruments et moyens d’expression des politiques et de la société civile. En plus des manifestations et meetings, il y a aussi les interpellations et dénonciations médiatiques, les propositions et recommandations dans les cadres de concertation politiques avec le Gouvernement, les interpellations et questions adressées par les membres du Conseil national de la transition (CNT), etc. Aussi, il serait réducteur de mesurer les activités de la classe politique ou de la société civile au seul nombre de marches et meetings organisés.
Le choix des moyens d’interpellation du Gouvernement dans l’arsenal cité plus haut dépend de plusieurs critères dont l’importance de la question et l’environnement sociétal du moment. Et quand ces manifestations peuvent occasionner des troubles à l’ordre public ou de potentielles pertes en vies humaines comme par le passé avec le régime déchu, la Guinée comme tous les pays du monde, a le droit de les interdire pour préserver la vie des citoyens et les destructions de biens publics et privés. Naturellement, ceux qui s’y refusent subissent les rigueurs de la loi.
La nécessité de la mise en place de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) répond de la volonté du CNRD et de l’ensemble des populations guinéennes à mettre fin à l’impunité, aux détournements de deniers publics et à l’accaparement des immenses richesses du pays et des biens mobiliers et immobiliers de l’État par une élite artificielle minoritaire, fabriquée de toutes pièces par un système oligarchique réfractaire au changement et qui perdure au-delà des régimes successifs. Les dossiers en instruction devant la CRIEF sont diligentés exclusivement par cette Cour et en toute indépendance contrairement à ce que vous distillez comme confusion. L’inculpation et la comparution de cadres nommés par le CNRD témoignent de cette liberté et indépendance. Ni le CNRD, ni le Gouvernement n’interfèrent dans son champ d’action.
Aussi, ceux qui ont quitté volontairement la Guinée ne sont pas des exilés contrairement à ce que vous essayez de faire croire, même si d’aventure, certains d’entre eux qui sont des hommes politiques ont des dossiers pendant devant la CRIEF. Il n’appartient pas au Gouvernement de les y soustraire au risque de se mêler des affaires judiciaires. Cela n’est pas de son ressort. Au demeurant, les charges ne sont pas inventées et quand il s’agit de réédition des comptes, chacun a le devoir de se présenter pour se blanchir et laver son honneur devant la justice de son pays. À ce jour, il n’y a aucun exilé politique en Guinée et chaque citoyen est libre de quitter ou de rentrer quand il le souhaite. Tout comme, il n’y a aucun prisonnier politique, à part des citoyens en conflit avec la loi, contrairement à ce que certaines personnes aux dessins obscurs veulent faire croire.
En conclusion, monsieur « Soumahoro », l’essentiel de votre soi-disante « chronique », est un enchainement d’insanités et de légèretés indignes d’un média comme Financial Afrik. Un tribunal de la haine dont le but est de ternir l’image des autorités de la transition guinéenne en dépit de tous les efforts patriotiques consentis pour mettre un terme à la perpétuation d’un système d’appauvrissement des Guinéens. Si vous aviez eu le courage et l’élégance d’assumer vos propos, nous serions même enclins tout de même par bonne foi, à vous inviter à visiter la Guinée, si vous n’y résidiez pas déjà. Histoire de voir de plus près ses réalités qui sont totalement en déphasage avec les informations que vous véhiculez et qui contribuent à entretenir le doute, la suspicion et la confusion au sein de l’opinion.
Bref, nous interpellons Financial Afrik à faire preuve de discernement et de responsabilité en divulguant la véritable identité des personnes qui s’abritent derrière de fausses identités pour pourfendre les autorités guinéennes sous la rubrique « Contribution ». En dégageant sa responsabilité, Financial Afrik doit responsabiliser avec leurs véritables identités, ses libres auteurs. Cela lui permet de dégager entièrement sa responsabilité pénale et d’engager celle de ses auteurs.
À son auteur monsieur « Soumahoro » dont ni la fonction, ni le profil n’ont été divulgués par Financial Afrik, nous l’invitons à l’avenir à se rapprocher des bonnes sources concernant les officiels guinéens et la conduite de la transition guinéenne et, à la limite à apporter des sources crédibles et étayées de toute accusation concernant les autorités de la transition. A défaut, nous nous réserverons le droit d’engager des poursuites judiciaires immédiates, s’il récidivait dans une démarche similaire. Ce, conformément aux dispositions nationales et supranationales en la matière.
Moussa Moise SYLLA
Directeur de la Communication et de l’Information de la Présidence de la République de Guinée (DCI)
Un commentaire
droit de réponse quére brillant et sans contre-arguments marquants la suspiçion et le doute régnent