Organisée par le ministère des Finances en collaboration avec Bloomfield Investment Corporation, la Conférence Risque Pays -RDC s’est tenue ce jeudi 29 septembre à Kinshasa. Déployé ainsi pour la première fois dans le pays, le concept initié en 2017 par l’agence de notation panafricaine a tenu ses promesses.
Il s’agit d’une conférence-débat dont l’objectif principal est de donner une perspective africaine de l’interprétation du risque des économies africaines. Le concept est de produire un rapport de risque pays qui établit la cartographie de risque d’un pays donné et lui octroyer une note en prenant en compte l’environnement économique, social et politique.
L’agence Bloomfield Investment met en relief non seulement les atouts, les opportunités et les forces du pays, mais également ses faiblesses et ses axes d’amélioration, afin de donner une meilleure visibilité aux investisseurs et aux partenaires au développement.
Pour sa part, la RDC Congo s’est engagée, depuis plusieurs mois, dans un processus d’évaluation de sa qualité de crédit à travers différents exercices de notation financière.
Après des notations en devises étrangères effectuées par deux agences internationales, la panafricaine Bloomfield a été sollicitée pour une notation en monnaie locale à l’instar de nombreux pays du continent, dont le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Sénégal. La RDC a obtenu la note de BBB à long terme et de A2 à court terme avec une perspective stable.
À la suite de cette notation financière, Bloomfeld a élaboré son rapport risque pays RDC à partir d’une étude qui a évalué l’environnement économique (climat des affaires et performances macro-économiques), la gestion des finances publiques et la solidité du système monétaire et financier.
Les résultats de ce rapport prédisent à long terme une amélioration sensible du climat des affaires dans le pays, eu égard à la notation globale de 5.1 obtenue.
A la suite de la présentation du document faite par Stanislas Zeze, PDG de Bloomfield Investment Corporation, le gouvernement congolais a réagi par l’intermédiaire de son ministre des Finances, Nicolas Kazadi. Ce dernier a salué les conclusions du rapport, tout en relevant qu’il reste encore beaucoup à faire.
« Mon gouvernement et moi-même sommes pleinement engagés à faire de la République Démocratique du Congo une destination de plus en plus attractive des investissements collectifs et ceci, en tenant compte des défis sécuritaires pour lesquels il est engagé totalement éradiquer », dira pour sa part le Premier ministre Sama Lukonde dans son discours d’ouverture.
La conférence a été meublée par 4 panels ayant porté sur « la structure économique et performance », l’ « environnement des affaires », la « sécurité intérieure et extérieure », et l’ « environnement social et transition écologique ».