Au deuxième jour de la 8e édition des Journées nationales du cacao et du chocolat (Jncc) ce samedi 1er octobre à Abidjan, les transformateurs de cacao parlent de leur besoin pour hisser la Côte d’Ivoire au rang du top des pays transformateurs de cacao, à travers la thématique : « Valorisation des produits et sous-produits du cacao : quelles opportunités à saisir ».
Dans un marché de près de 4000 tonnes, le pays cherche ses marques au niveau de la transformation finie. L’audace existe certes, à l’image du chocolatier Axel Emmanuel Gbaou, juriste fiscaliste en banque qui s’est converti dans la transformation, du cacao ou d’Olga Yenou, directrice générale de la société Tafissa, société ivoirienne de transformation de cacao en produits finis, basée dans la zone industrielle de San Pedro (Côte d’Ivoire) pour ne citer que ceux-ci.
La théorie du chocolatier Axel Emmanuel, l’un des meilleurs transformateurs locaux à petite échelle, semble avoir pignon sur rue : « On ne peut pas parler de la consommation d’un produit qui n’est pas disponible ». Et aujourd’hui, avec son équipe, il arrive à faire montre de son talent avec la fève (confection de galette de chocolat, friandises de chocolat etc).
La patronne de Tafissa, qui s’est lancée d’abord dans la transformation semi-finie puis la transformation finie du cacao, en faisant de la poudre du chocolat obtient des retours positifs, selon elle, sur le marché. « Il faut sensibiliser les populations à la consommation des produits du cacao et aussi consommer ce qui est fait sur place. Comme tout chef d’entreprise, il existe des difficultés. La réglementation est une difficulté, l’alléger serait d’un apport appréciable ».
Pour Olga Yenou, son groupe est un transformateur à petite taille, raison pour laquelle elle appelle à une réduction des taxes et à plus d’accompagnement financiers pour pouvoir produire, exporter et être plus compétitif devant les géants. Pour le confiseur et chocolatier Pemms, le chocolat de qualité à un coût, c’est pourquoi il achète le cacao certifié, dit-il, pour la transformation, exigence des consommateurs européens.
Face à leur besoin, le directeur général du Conseil café-cacao, Yves Brahima Koné, a promis faire en sorte que les artisans ivoiriens de la chocolaterie soient connus, en encourageant la transformation locale. Car, dans la chaîne de valeur 72% des parts se trouve dans la chocolaterie, qui est un champ très vaste. Aller à la transformation va permettre, pour lui, d’en capter une bonne partie.