Le Ghana sous la pression des agences de notation financière

En cette période de crise, les trois principales agences de notation financière internationale (Standard & Poor’s, Moody’s et Fitch) ont les yeux braqués sur l’évolution de l’économie ghanéenne.

Après Fitch Rating qui a dégradé par deux fois de suite la note souveraine du Ghana, c’est autour de Moody’s d’entrer dans la danse. L’agence de notation a annoncé lundi 3 octobre avoir rabaissé la note du pays ouest-africain à Caa2, et le classe désormais dans la catégorie à haut risque « ultra spéculative ».

Moody’s note que cette dégradation est attribuée à la situation économique du pays où les principaux indicateurs macro-économiques (PIB, inflation, balance commerciale, taux de change…) sont au rouge.

L’institution a indiqué que si le Ghana ne fait pas attention, cette situation va entrainer des conséquences désastreuses sur son économie, entrainant surtout une crise de la dette et un risque de défaut de paiement.

L’agence a souligné que même si les autorités monétaires sont en train de rehausser le taux d’intérêt pour contenir l’inflation et avoir des réponses sur la stabilité macro-économique, il reste beaucoup de choses à faire. Elle s’aligne derrière certains spécialistes qui estiment que le deuxième plus grand producteur d’or en Afrique doit impérativement se rapprocher du Fonds monétaire international (FMI) pour trouver des solutions idoines.

D’après les experts, l’institution de Bretton Woods va imminemment recommander au Ghana une restructuration de sa dette qui devient de plus en plus insoutenable.

Si l’on se fie aux statistiques officielles, la dette ne cesse de s’alourdir face à l’inflation galopante et la dépréciation de la monnaie locale. Selon les dernières estimations, elle a atteint 78% du produit intérieur brut (PIB) contre 62,5% il y a cinq ans.