La Banque africaine de développement (BAD), en collaboration avec le Centre mondial pour l’adaptation, compte mobiliser 25 milliards de dollars pour le continent dans le cadre du Programme d’accélération de l’adaptation en Afrique évoqué le 7 octobre à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du forum de la société civile à Abidjan.
Selon le président de l’institution, Akinwumi Adesina, les effets néfastes du changement climatique font perdre à l’Afrique entre 7 et 15 milliards de dollars, un montant qui devrait atteindre 50 milliards de dollars par an d’ici 2030. « L’Afrique est en proie à une détresse économique due à l’impact d’un changement climatique qu’elle n’a pas provoqué », ajoute-t-il.
Le soutien aux pays fragiles et aux Etats à faible revenu en Afrique est une urgence, car ces pays, pour la plupart membres du Fonds africain de développement (FAD), ont besoin de 600 milliards de dollars d’ici 2030 pour lutter contre le changement climatique. Et « pourtant ils ne reçoivent pas de financement climatique pour les aider à faire face à l’avalanche d’impacts du changement climatique sur leurs populations, leurs communautés et leurs économies », s’insurge le président de la BAD.
Pour être toujours à l’avant-garde du financement du climat en Afrique, la BAD, à travers sa filiale FAD, a créé un guichet d’action climatique dans le cadre de la 16e reconstitution des ressources du FAD afin de mobiliser jusqu’à 13 milliards de dollars de ressources pour le financement climatique de ces pays, selon le patron de la banque panafricaine.