La 5 ème édition des Financial Afrik Awards s’est ouverte, ce jeudi 8 décembre à Lomé, sous le thème « l’Afrique dans la finance verte ». Le ministre togolais de l’Economie et des Finances, Sani Yayi, par ailleurs, président du conseil des ministres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) qui a présidé la cérémonie d’ouverture de cet événement, a d’emblée lancé les débats dans son discours.
En effet, le ministre a soutenu qu’il est devenu un impératif que l’Afrique saisisse la nouvelle opportunité qu’offre la finance verte pour non seulement trouver des alternatives de financement, mais également asseoir son développement.
Sani Yayi a profité de cette tribune pour exhorter les gouvernements, les institutions financières, ainsi que le secteur privé à proposer des solutions innovantes, permettant à l’Afrique de saisir les opportunités de la finance verte.
Le continent, souligne-t-il, qui ne bénéficie que de 1% des 1000 milliards USD disponibles sur le marché de la finance verte doit adopter de nouveaux mécanismes pour tirer davantage de ses fonds.
Par ailleurs, le responsable a soutenu que l’impact des changements climatiques en Afrique avec une perte comprise entre 5 et 15% de son PIB par an (commission économique pour l’Afrique) doit obliger le continent à s’engager davantage dans la finance verte.
S’aventurant à ses chiffres, l’argentier togolais a également prédit que le PIB reculera de 30% à l’horizon 2040 (estimation de la BAD) à cause de ce phénomène.
« Les catastrophes naturelles dont les inondations qui ont des répercussions sur l’agriculture, moteur de développement ont des conséquences néfastes sur l’économie du continent » a-t-il ajouté.
Face à cette situation, l’économiste recommande à l’Afrique à ne pas rater le »train du financement vert » pour être en phase avec l’évolution de l’économie mondiale.
Évoquant la COP27, l’économiste a mentionné l’engagement pris par les pays industrialisés et les bailleurs de fonds pour financer les projets climatiques. Mais le responsable regrette que la communauté internationale n’a pas été en mesure d’afficher de nouvelles ambitions pour la baisse des gaz à effet de serre.
Dans son intervention, le directeur de publication de Financial Afrik, Adama Wade, a rappelé l’urgence de l’heure avec les effets du changement climatiques qui causent de nombreux dégâts en Afrique et dans le monde avec la sécheresse, l’inondation, l’érosion côtière entre autres.
Le journaliste a vite fait d’orienter le débat en cogitant sur les questions cruciales de la finance verte en évoquant ses enjeux, ses défis et ses perspectives.
Il croit fermement que l’Afrique qui un faible taux d’électrification devra impérativement changer de paradigme pour jouir de la nouvelle donne.
« La finance verte qui consiste à trouver des financements innovants car prenant en compte des facteurs financiers et extra/financiers, se posent dans le monde entier en équations différentes », a-t-il averti.