La Guinée s’est attachée les services de Simplot KWENDA FEUTAT, Directeur général du Cabinet MONEY LINKS, pour l’élaboration des textes légaux et règlementaires devant régir les activités de sa future Bourse des Valeurs Mobilières.
Réalisé avec le concours de la Banque Africaine de Développement (BAD), le projet a été présenté le 23 décembre 2022 lors d’un atelier de validation tenu à Conakry.
À l’ouverture ses travaux, Mme Estelle NDIAYE, Vice-Gouverneur de la BCRG, a tenu à féliciter M. Simplot KWENDA FEUTAT pour la diligence avec laquelle l’étude a été menée dans un contexte local par moment difficile. Le Vice-Gouverneur de la BCRG a fait un bilan à mi-parcours de la mise en œuvre du Projet d’Appui à la Modernisation du Secteur Financier (PAMSFI), soulignant au passage les importantes mutations de l’industrie financière et bancaire.
Selon l’expert, les textes sous revue incluent outre le projet de loi, les règlements généraux de l’instance de régulation et des structure centrales du marché ; à savoir la Bourse et le Dépositaire central/banque de règlement.
Le chantier qui s’achève ouvrirait la voie à la mise en place des structures du marché financier guinéen. Selon les officiels de la Banque Centrale, tout est dorénavant prêt pour la mobilisation d’une équipe-projet chargée de la mise en place effective des structures du marché financier guinéen.
Pour rappel, M. Simplot KWENDA FEUTAT, Consultant de renom, a conduit plusieurs missions de création des marchés boursiers en Afrique de l’Ouest, du Centre et de l’Est.
L’essor des marchés financiers s’inscrit au cœur du développement intégré des économies dans l’espace de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). A côté du levier monétaire de la monnaie unique, il y a un réel besoin d’organisation et d’intégration des marchés financiers pour une meilleure circulation des capitaux. Si l’UEMOA détient la seule place boursière intégrée – la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM)- les autres pays membres de la CEDEAO réunis au sein de la ZMAO sont dotés de marchés nationaux ou pas du tout. Une des articulations du vaste chantier de création d’un vaste marché intégré des capitaux en CEDEAO est de promouvoir l’organisation des marchés locaux dans les pays membres qui n’en disposent pas, dans des conditions techniques mais surtout juridiques qui en facilitent le « raccordement » au vaste ensemble régional tiré par les places boursières du Nigéria, de l’UEMOA et du GHANA.
En s’engageant résolument vers la création de sa Bourse des valeurs, les autorités guinéennes entendent tirer avantage de l’attrait de son économie pour les capitaux étrangers et du génie entrepreneurial voire « spéculatif » de ses populations. Selon un banquier impliqué dans le projet, « Si les réglages d’ordre politique et de justice sont faits, la Guinée a tout pour être une place financière de référence en Afrique de l’Ouest ». Le pays se détache peu à peu de la liste des pays -membres de la CEDEAO ne disposant pas de marché boursier.