Pour mieux lutter contre le réchauffement climatique, les États ont pris des mesures pour limiter l’empreinte carbone des entreprises. Conformément au nouveau cadre réglementaire, la décarbonation devient donc un élément capital des actions liées à la responsabilité sociétale de ces entreprises. Mazars en Côte d’Ivoire, cabinet d’audit et de conseil a instruit ses partenaires sur ces nouvelles exigences du marché international le 2 décembre 2022 à Abidjan.
‘’RSE et décarbonation, quels défis pour les entreprises ivoiriennes ?’’ C’est le thème sur lequel le cabinet d’audit et de conseil Mazars a échangé avec ses clients et partenaires dans le cadre de sa Matinale au Noom Hôtel à Abidjan. Souad EL OUAZZANI, Associé Sustainability et Titchinmin Sissoko, Manager Sustainability du Cabinet ont instruit leurs hôtes du jour sur le processus devant conduire les entreprises à limiter leurs empreintes carbones pour rester conformes aux normes internationales.
En effet, au niveau international, les gouvernements durcissent de plus en plus le cadre réglementaire concernant la limitation de l’empreinte carbone pour mieux lutter contre le réchauffement climatique et ses effets sur la planète. La décarbonation devient de ce fait l’un des piliers de l’engagement des pays et des institutions à la stratégie globale de réduction de l’empreinte carbone. Les entreprises doivent donc réduire au maximum leurs émissions de CO2 pour avoir accès au marché international ou avoir droit à des financements internationaux. A partir du 1er janvier 2023, l’Union Européenne (UE) va d’ailleurs progressivement lancer le processus de mise en œuvre de la ‘’taxe carbone’’, un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières. À travers cette taxe carbone, l’UE entend imposer de nouvelles normes environnementales aux entreprises qui importent des produits sur son territoire, et forcer l’engagement de celles-ci à réduire leurs émissions de CO2. Cette taxe carbone vient donc renforcer les dispositions réglementaires déjà en vigueur aussi bien en Europe qu’aux États-Unis.
Les deux experts du Cabinet Mazars ont donc instruit les entreprises ivoiriennes et les institutions financières sur les nouvelles exigences des grands clients internationaux. L’objectif étant de présenter l’impact que pourrait avoir ce durcissement du cadre réglementaire sur les entreprises ivoiriennes, et surtout leur expliquer comment s’y préparer et comment tirer profit des démarches de décarbonation.
Selon la présentation faite par les deux conférencières, le processus de décarbonation peut se déployer en trois axes :
Le premier axe, le Low Carbon by Design, consiste à identifier et mettre en place des actions concrètes de décarbonation. Et cela passe par la décarbonation des process de production ; la décarbonation des produits ; la décarbonation des infrastructures.
Le deuxième axe dénommé Le Low Carbon Value Chain. Il s’agit ici de diminuer les émissions sur l’ensemble de la chaîne de valeur. Cet axe concerne donc les activités et la logistique de l’entreprise.
Et enfin le troisième axe, le Change Management, qui consiste quant à lui à mobiliser, transformer et financer la mobilisation des équipes et des dirigeants ; la transformation de la gouvernance et de l’organisation ; le financement de la transition. Ce sont là les trois axes qui vont permettre aux entreprises de réussir leurs processus de décarbonation. En somme, une bonne gouvernance d’entreprise et une responsabilité́ sociale adéquate peuvent accroître les performances de ces entreprises.
C’est donc à juste titre que le Cabinet Mazars s’engage à accompagner les entreprises ivoiriennes qui le souhaitent à réussir cette transition structurelle. Ce besoin est d’autant plus présent, du fait que la décarbonation permet d’avoir accès au marché international, d’y être compétitif, mais également d’avoir l’opportunité de bénéficier de capitaux internationaux. Mme Souad EL OUAZZANI a d’ailleurs insisté sur le fait que cette mesure s’impose également aux entreprises en situation de monopole.