Ouverts mardi 24 janvier à Dakar, sous le thème principal : « Diversité des investisseurs et efficience du Marché des Titres Publics », les débats de la 5e édition des réunions du marché des titres publics (REMTP) se sont poursuivis ce mercredi 25. Les panelistes ont abordé la question sur « la dynamisation du marché secondaire : comment réussir la transition vers une gestion active des titres publics ? ».
Les échanges ont porté sur les quelques mécanismes à mettre en place pour dynamiser le Marché secondaire des titres publics de l’UMOA. Un marché qui, selon les informations, est relativement peu profond et peu liquide. Les investisseurs sont peu nombreux et sont constitués à 90% de banques qui appliquent majoritairement une stratégie « buy and hold ».
Pour diversifier la base d’investisseurs dans les États de l’Union, « le secteur informel qui, au Sénégal représente 97%, comme dans la plupart de nos pays, constitue une cible potentielle, d’autant plus que 60 % de leurs ressources proviennent de l’épargne personnelle, une mise en évidence de la capacité et de la volonté de ces derniers à garder de l’argent », a expliqué Clément Ndiaye, Chief Operating Officer Abco Bourse, paneliste qui prenait part aux discussions.
Aussi, ajoutera-t-il, « les dividendes versés par les entreprises aux actionnaires pourraient faire l’objet de réflexion sur la façon de capter ces dividendes, pour les ramener dans les titres publics, de manière à investir une partie de ces dividendes dans les États de l’Union ».
Dans la même lancée des propositions, Omar Sefiani, Responsable du département de la trésorerie de la Banque africaine de développement (BAD), a touché du doigt le facteur des investisseurs étrangers. « Les investisseurs étrangers, un facteur intéressant qui peut aider à dynamiser le marché, si des préalables sont mis en place. Notamment la création d’un cadre règlementaire propice pour faciliter l’entrée et la sortie des devises, et l’augmentation de la liquidité en amont pour les attirer ».
La digitalisation et l’éducation financière pour toucher le secteur l’informel, l’indice de confiance pour la compétitivité, l’attractivité et la soutenabilité de la dette, l’implication des organismes publics de collecte de fonds sur le marché secondaire, entre autres, des pistes qui ont été énumérées par les panélistes en guise de conclusion, lors des discussions.