La Zone de libre échange continentale africaine (Zlecaf), qui apparaît comme le grand marché africain, aura besoin de jeunes bien formés pour booster les échanges commerciaux dans les pays respectifs, souligne le ministre du Commerce et de l’Industrie Souleymane Diarrassouba, qui a lancé, ce lundi 30 janvier, l’initiative Talents Africains à l’International (TAI).
Cette initiative permet aux entreprises de l’UEMOA de confier une mission professionnelle à l’étranger à un jeune diplômé de l’espace communautaire, âgé entre 21 et 35 ans. Mais ces jeunes sélectionnés doivent avoir une expérience internationale à travers une tutorale en entreprise, travailler à l’étranger et avoir tous les réflexes qui puissent permettre d’avoir la culture de l’exportation. « C’est valable aussi bien pour les entreprises et les coopératives que les PME », explique Guy M’Bengue, président du Comité national de pilotage et initiateur du programme.
Ex-président du Réseau des exportations pour la promotion commerciale au sein de l’UEMOA, M. M’Bengue affirme qu’il faut créer une population jeune, qui, dans cinq ans, pourra utiliser tous les postes au niveau commercial à très haut niveau. « Il faut qu’ils puissent s’adapter, c’est important, il faut qu’ils soient curieux et honnêtes. Puis il faut qu’ils soient orientés vers les résultats ».
Le ministre Souleymane Diarrassouba a salué ce programme qui, dit-il, cadre avec l’appel lancé avec le chef de l’Etat, qui consacre l’année 2023 à la jeunesse. Pour lui, cet outil TAI est une opportunité à saisir, car il permet de résoudre le problème d’employabilité des jeunes. Si bien que sur 20000 diplômés, seulement un tiers arrive sur le marché du travail. Ajoutant que le programme pourra booster les échanges commerciaux intra et extra Cedeao, qui sont à l’heure actuelle estimés à 15%.
Heureux de l’engagement des pays pilotes (Côte d’Ivoire, Bénin, Burkina Faso, Sénégal) à accompagner la mise en œuvre de ce projet, le représentant de l’UEMOA, Koudjo Dzidefo Bika, fait remarquer que l’UEMOA est née de la volonté des Etats membres de créer un espace régional intégré favorable au développement socio-économique dans un esprit de complémentarité. « Les fondateurs ont ainsi voulu créer entre les Etats membres un marché commun basé sur la libre circulation des personnes, les biens, les services, les capitaux et le droit d’établissement des personnes exerçant un activité indépendante ou salarié ainsi que sur une politique commerciale commune ».