Les prêteurs bilatéraux du Ghana discutent, depuis le 10 février dernier, de la formation d’un comité officiel des créanciers avant d’engager les pourparlers sur l’allégement de la dette du pays touché par la crise.
Cette phase constitue une étape clé pour Accra qui cherche officiellement à donner des assurances de financement auprès des créanciers bilatéraux. Sans ces assurances, le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) retardera l’approbation du programme et, par conséquent, les décaissements.
Le Ghana devient le quatrième pays à postuler à la plateforme de cadre commun, une initiative du Groupe des 20 grandes économies lancée en 2020 pour rationaliser les efforts de restructuration de la dette des pays les plus pauvres.
La Chine est son plus grand créancier bilatéral avec 1,7 milliard de dollars de dette, tandis que le pays ouest-africain, deuxième économie de la région, doit 1,9 milliard de dollars aux membres du Club de Paris, selon les données de l’Institut international des finances. L’empire du milieu, quant à lui, représente environ 80 % de la dette hors Club de Paris. La dette extérieure totale du pays s’élève à 28,4 milliards de dollars.
Le pays qui avait pris la décision, fin janvier 2022, de suspendre les paiements de la dette à l’étranger face à l’état alarmant de son économie, soutient qu’il espérait une révision rapide de la dette, bien que d’autres pays soumis au traitement du cadre commun aient fait face à des progrès lents. A l’exemple de la Zambie qui a connu un défaut souverain.