A l’ouverture de la 47e assemblée générale de la Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines (FANAF) ce 20 février 2023 à Kinshasa (RDC), César EKOMIE AFENE, président de l’organisation a insisté sur l’importance de l’assurance dans la vie économique et sociale. Le cadre gabonais aux commandes de la fédération regroupant 209 sociétés d’assurances et de réassurance de 28 pays africains, a déclaré que l’assurance est, sans aucun doute, un pilier fondamental du système économique et social dans chaque pays du monde.
« Si cela m’était possible, j’écrirais le mot assurance dans chaque foyer et sur le front de chaque homme, tant je suis convaincu que l’assurance peut, à un prix modéré, libérer les familles de catastrophes irréparables », disait l’ancien premier ministre Britannique Winston Churchill, cité par le président de la FANAF.
En dépit de cette importance que joue l’assurance dans l’économie, le taux de pénétration de l’activité en Afrique est moins de 3%. Est-ce l’inadéquation entre l’offre et la demande ? L’absence d’une politique de promotion ? Le copier-coller des produits occidentaux revendus en Afrique sans originalité ? A moins que cela ne soit le taux extrêmement bas de paiement des sinistres ?
En tout cas, professe M. AFENE, « la seule façon de soutenir la croissance en Afrique, c’est d’augmenter le taux de pénétration de l’assurance sur ce continent, et cela, en créant notamment des produits adaptés aux besoins des populations africaines ».
A ce titre, poursuit-il, « les sociétés d’assurances, les Etats peuvent donc constituer le moteur de cette nouvelle dynamique qui doit être lancée pour faire de l’assurance un bien de consommation courante ».
Ce rôle de l’assurance est d’autant attendu par tous face aux grands dérèglements qui bousculent les modes de vie. Il s’agit des changements climatiques, des crises financières, des défis sécuritaires…
Le champ de réflexion que doivent balayer les conférenciers lors de cette assemblée devra permettre, entre autres, de pouvoir dégager des pistes pour :
– saisir toutes les opportunités offertes par l’assurance, dans le cadre de la protection des biens et des services pour augmenter la prise de risques par les investisseurs,
– élargir le périmètre des assurables en touchant le maximum de prospects,
– accroitre l’offre avec des produits innovants aptes à favoriser une plus grande inclusion financière,
– augmenter le portefeuille des assurances obligatoires, fortement corrélé au développement du secteur,
– exploiter le potentiel de la micro assurance dégagée de tous facteurs de blocage institutionnels et règlementaires,
– Développer l’assurance vie
– intégrer le monde agricole à l’assurance,
– amorcer une forte implication des réassureurs opérant sur les marchés dans l’élargissement des couvertures existantes dans l’intérêt de toutes les parties.