La balance générale des paiements de la Tunisie a dégagé, en 2022, un déficit de 541 millions de dinars (173,120 millions de dollars) contre un excédent de 343 millions de dinars (109,760 millions de dollars) une année auparavant, selon les données de la Banque Centrale de Tunisie basée à Tunis.
Selon l’Institut d’émission, ce déficit à lieu corrélativement avec la baisse des avoirs nets en devises qui sont revenus à 22.949 millions de dinars, soit l’équivalent à 100 jours d’importation, au terme de l’année 2022 contre 23.313 millions de dinars et 133 jours, respectivement, à la fin de l’année 2021.
Dans un contexte de conjoncture internationale morose, marquée par la persistance des répercussions de la crise sanitaire COVID-19 et celles du conflit Russo-Ukrainien, déclenché au début de l’année, la balance courante s’est soldée en 2022 par un déficit en net creusement pour se situer à -12,4 milliards de dinars, soit 8,5% du PIB (contre -7,8 milliards et 6% du PIB une année auparavant). « Ce résultat est imputable à l’élargissement du déficit commercial (FOB-CAF) de 55,6% par rapport à 2021 pour s’établir à 25,2 milliards de dinars », a souligné la BCT. Toutefois, ses services sont d’avis que la nette progression des recettes touristiques (+83,1%) et de celles du transports (+108,7%) ainsi que la consolidation des revenus du travail (+9,9%) ont permis d’alléger dans une large mesure les pressions exercées sur le compte courant.
Par ailleurs, les entrées nettes de capitaux se sont consolidées en 2022 pour atteindre 11,8 milliards de dinars contre +8,2 milliards une année auparavant en relation, essentiellement, avec le repli des paiements au titre du remboursement du principal de la dette extérieure à moyen et long terme (-20%).
Parallèlement, les flux entrants des investissements directs étrangers ont enregistré une hausse de +20% et les dons accordés à la Tunisie ont plus que doublé en 2022.