En Casamance, au sud du Sénégal, l’ostréiculture est une activité traditionnelle dynamique, malgré la dégradation de la mangrove. Deuxième activité après la riziculture dans la région, la cueillette des huîtres est essentiellement pratiquée par les femmes en saison sèche.
Ces huîtres sont commercialisées séchées, fumées ou fraîches. Nous sommes dans la mangrove casamançaise de Tobor à Ziguinchor au Sud-ouest du pays à 450 km de la capitale sénégalaise. Sous un soleil de plomb, Mariama DJIBA se penche pour nettoyer des huîtres fraîchement collectées. Malgré la difficulté de la tâche, Mariama âgée d’une cinquantaine d’années, travaille dans la production d’huîtres depuis plus de 30 ans, et s’efforce de garder le sourire.
Autre figure, Suzana, membre d’une association produisant des huîtres destinées à la consommation locale, et potentiellement à l’exportation. En compagnie des autres femmes, elle s’active laborieusement de façon artisanale dans la cueillette des huîtres, pour un revenu de 4.000 à 5000 francs CFA par jour, environ 10 dollars. Exclusivement pratiquée par les femmes, l’ostréiculture a été identifiée par le gouvernement sénégalais et la Banque Mondiale comme un secteur clé pour le développement durable dans une région traumatisée par trois décennies de conflits qui ont entravé de manière significative le développement de la région.