Mon Heure d’Afrique (MHA) fait son retour avec un troisième numéro diffusé mercredi 8 mars à 10H00 GMT sur la chaine TV du groupe Financial Afrik. Pour cette édition consacrée à l’excellence et au leadership des femmes africaines, le thème discuté est : « La richesse de l’Afrique, une affaire de femmes ? » avec deux invitées d’honneur dont le destin singulier et les circonstances leur ayant permis de se hisser au sommet sont des sources d’inspiration pour leurs congénères et les générations montantes.
Il s’agit de l’ex-ministre ivoirienne de la Promotion de la Femme, de la Famille et de la Protection de l`Enfant, Euphrasie Kouassi Yao, première femme détentrice de la chaire Unesco « Eau, femmes et pouvoirs de décision, qui a présidé, en juin dernier les célébrations du dixième anniversaire du Compendium des Compétences féminines en Côte d’Ivoire (COCOFCI) ; et de la Nigériane Hafsat Abiola, qui préside l’organisation Women in Africa (WIA), dont l’engagement d’une vie en faveur de la démocratie et du développement est un hommage à ses parents assassinés à l’époque du régime militaire et, notamment, à sa mère.
Interrogées sur les raisons qui font, qu’aujourd’hui encore, le travail des femmes est aussi peu visible dans le PIB des 54 pays africains, les deux militantes des droits de la femme citent les pesanteurs culturelles et sociologiques, obligeant des milliers d’entrepreneures dont certaines, comme au Nigéria sont milliardaires, à rester cantonnées dans l’informel. Regrettant que ce fabuleux gisement du talent des femmes africaines ne soit pas encore utilisé à sa juste valeur, elles sont unanimes à saluer les progrès réalisées ces dernières années à condition de continuer à tout mettre en œuvre pour atteindre une taille critique dans la formation de ces femmes.
Dans le rôle des experts qui ont accepté de challenger ces deux femmes inspirantes ou de témoigner à leur tour de l’excellence des femmes africaines figurent Christine Jouan Bruneau, Présidente de Femmes de demain et Vice-présidente de l’Union internationale des associations et organismes scientifiques (UATI), partenaire officiel de l’Unesco, Eric Bazin, fondateur du Land of African Business (LAB), un réseau d’acteurs économiques, associatifs, politiques et institutionnels pour penser le futur d’un entreprenariat inclusif en Afrique et Aude de Thuin, fondatrice de Women in Africa (WIA) qui délivre un plaidoyer circonstancié pour que les banquières africaines financent davantage les entrepreneures africaines.
Conçue et réalisée par la journaliste Christine Holzbauer Gueye, Mon Heure d’Afrique défend un point de vue africain grâce à des reportages réalisés en Afrique par des télévisions africaines partenaires, dont le travail est ainsi mis en avant. A un moment où la relation entre le continent et la France est au plus bas, le pari de réaliser cette émission depuis Paris est audacieux. « C’est l’occasion de parler des sujets qui fâchent, non seulement dans la relation entre l’Afrique et l’Europe, pour savoir si elle est honnie ou bénie et comment la faire évoluer, mais également des blocages intrinsèques aux sociétés africaines et la manière dont les intéressés perçoivent eux-mêmes ces blocages», explique la productrice de Mon Heure d’Afrique.
Spécialiste de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, cette journaliste chevronnée a sillonné le continent en tant que correspondante de grands journaux français à partir de Bamako (Mali) puis de Dakar (Sénégal), où elle a vécu pendant plus de quinze ans. En parallèle à l’émission qu’elle produit, réalise et présente, elle a créé une association éponyme destinée à promouvoir la liberté d’expression en Afrique et dans les diasporas africaines par l’audiovisuel.
L’association Mon Heure d’Afrique organise des formations de Journalistes Reporter d’Image (JRI) ainsi que des séminaires pour aider les rédactions locales à lutter contre les fake news en créant une rubrique « Vrai ou Faux », diffusée de façon régulière sur leurs antennes.