Nouakchott a abrité, du 8 au 10 mars 2023, les travaux du forum d’affaires Mauritanie-France en présence d’un grand nombre d’entreprises mauritaniennes affiliées à l’Union nationale du patronat Mauritanien (UNPM), et des représentants d’une quarantaine d’entreprises françaises.
Organisée par l’Agence pour la promotion des investissements en Mauritanie (APIM), l’UNPM, la section internationale du Mouvement des entreprises de France (Medef international) et la banque BPI France, cette rencontre a pour but de raffermir les relations économiques entre la Mauritanie et la France en favorisant des échanges commerciaux et d’affaires entre les entrepreneurs des deux pays.
Dans son discours au lancement de l’évènement, Yacoub Ould Ahmed Aicha, secrétaire général du ministère des Affaires économiques et de la Promotion des secteurs productifs, a déclaré que le gouvernement mauritanien a pour ambition de susciter l’intérêt des investisseurs pour les secteurs productifs de l’économie et de faire de la Mauritanie une destination de choix pour les capitaux nationaux et étrangers (IDE). Le mandat de l’APIM, dira-t-il, « s’inscrit totalement dans cette démarche consistant à améliorer notre climat des investissements, à renforcer la compétitivité des PME mauritaniennes, à stimuler l’investissement local, à favoriser l’attraction des IDE, à créer des emplois décents et à réduire la pauvreté ».
Le responsable a, par la suite, énuméré les atouts économiques de la Mauritanie, citant à ce titre « l’abondance et la diversité des ressources naturelles de notre pays peu exploitées pour le moment, le climat des affaires de plus en plus attrayant et rassurant pour les investisseurs et la disposition de la France à promouvoir des relations commerciales et culturelles bilatérales fructueuses et durables », qu’il considère comme des facteurs qui vont dans le sens d’établissement de relations fructueuses entre les deux pays.
« Inaugurer une ère de consolidation d’un partenariat qui a toujours existé »
« C’est une opportunité pour les hommes d’affaires français d’être avec vous pour évoquer, ensemble, cette opportunité qui s’offre pour un partenariat fructueux, la Mauritanie étant une première approche donnant la possibilité d’envisager une coopération dans le domaine agricole, de la santé, des mines et d’autres secteurs porteurs par des financements adaptés », a déclaré pour sa part Eric-Bastien Ballouhey, vice-président du Comité Afrique de Medef.
En ce qui le concerne, le vice-président de l’UNPM, Mohamed Lafdhal Ould Battah, a dit son souhait de « voir inaugurer une ère de consolidation d’un partenariat qui a toujours existé entre les acteurs économiques de la Mauritanie et de la France », rappelant l’accord-cadre signé le 10 juillet 2018 consacrant plusieurs décennies de coopération.
L’émissaire du patronat a aussi déclaré que des nouveaux facteurs favorisent le développement de ces relations citant notamment le développement du numérique et de la constitution d’ensembles économiques régionaux intégrés et spécifiquement pour la Mauritanie. Ce, par l’existence d’un cadre institutionnel et réglementaire dédié à l’amélioration constant du climat des affaires et la mise en exploitation prochaine de ressources gazières et pétrolières concomitamment avec la mise en œuvre des politiques de diversification de l’économie que permettent les ressources agropastorales, halieutiques et minière du pays.
En marge de ce forum, un protocole de partenariat approfondi entre l’UNPM et le Medef et un partenariat Maurilog (à travers Maurinvest) et BPI France ont été signés. Ce dernier accord s’inscrit dans le cadre des perspectives de développement des énergies nouvelles par la création d’un incubateur destiné à aider 25 entreprises au moins d’ici 2025. Motif, « l’Afrique va devenir un moteur mondial pour l’innovation surtout pour les secteurs qui prennent de l’importance », estiment les responsables de ce projet, ce qui constitue « un besoin réel des start-up mauritaniennes ».