La Bia est un fleuve long de 300 km qui prend sa source au Ghana et se jette en Côte d’Ivoire dans l’océan Atlantique via la lagune Aby. Plus long, le fleuve Tanoé mesure 400 km, provient du Ghana et se déverse dans l’océan Atlantique en passant par la Côte d’Ivoire. Ces cours d’eau, que les deux pays ont en commun, sont en train de perdre leur beauté en raison de l’activité des orpailleurs qui utilisent des outils comme le mercure, le cyanure pour l’extraction illégale de l’or.
Ainsi, à travers une rencontre à Accra le 14 mars, sanctionnée par un communiqué, le Ghana et la Côte d’Ivoire s’engagent à protéger les bassins versants transfrontaliers des fleuves Tanoé et Bia, « présentant un niveau de pollution alarmant ». Ce sont Cécilia Abena Dapaah, ministre ghanéenne de l’Assainissement et des Ressources en Eaux et Laurent Tchagba, ministre ivoirien des Eaux et Forêts, qui ont signé ce communiqué.
Ils recommandent de réactiver et de rendre permanents le comité ministériel conjoint et le sous-comité technique conjoint chargés de surveiller la pollution causée par l’exploitation minière illégale dans les bassins fluviaux transfrontaliers contre la pollution.
Ce sujet sera sur la table du prochain Sommet de la Cedeao, afin de trouver des moyens « de coordonner et renforcer les opérations de sécurité aux frontières, afin d’empêcher les activités clandestines susceptibles d’avoir un impact négatif sur la qualité des ressources en eau de la Bia et de la Tanoé ».