D- XPERTS poursuit sa croissance en Afrique. L’éditeur de solutions digitales accompagne les entreprises dans la mise en place des systèmes d’information, explique Saidou Diop, Directeur Commercial MEA. Entretien.
Pouvez-vous nous décrire brièvement votre activité ?
D-XPERTS est éditeur de solutions digitales telles que les ERP (Progiciel de Gestion Intégrée). En pratique, nous mettons en place des systèmes d’information qui permettent aux dirigeants de mieux voir pour mieux gérer. Ils gagnent ainsi en rapidité, en traçabilité et donc en performance. Ce sont principalement des industriels mais notre solution étant modulaire, il est possible de ne livrer qu’un ou plusieurs modules (Achats, Stocks, Production, QHSE, CRM, Maintenance…).
Vous êtes présents en Afrique depuis 2019, qu’est-ce qui vous a poussé à implanter une équipe sur place ?
En effet, en 2019, le groupe EIFFAGE nous a confié le volet digitalisation du projet « Grand Tortue Ahmeyim » (projet gazier à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie).
En Afrique plus qu’ailleurs, nous avons réalisé combien il était important d’être proche de ses clients, comprendre au mieux les besoins, et proposer la solution adaptée. Trop souvent, jusqu’à ce jour, nous sommes témoins de situations complexes où un prestataire international installe sa solution et s’en va, sans suivi, ni maintenance ni assistance. Notre logique de rapprochement géographique vise à combler ce vide, et c’est une chose qui est grandement apprécié.
Pour nos équipes, jeunes et expérimentées, c’est une fierté de (re)venir contribuer au développement du continent.
Quel bilan en tirez-vous ?
La tendance est très clairement à la digitalisation, toutes les sociétés qui regardent vers l’avenir entament des chantiers en ce sens d’où le nombre croissant de sollicitations. L’industrie est en plein essor, notamment en Afrique de l’Ouest où les acteurs locaux jouent un vrai rôle de transformation et contribuent à rééquilibrer la balance commerciale en diminuant la dépendance aux importations. Les projets sont à la fois nombreux, riches & variés. Nous capitalisons au maximum sur nos projets menés en Europe et aux États-Unis pour faire bénéficier chaque entreprise des meilleures pratiques de son secteur.
Quels sont les défis à relever pour les entreprises africaines et les pouvoirs publics pour réussir leur transformation digitale ?
Tout l’enjeu est de placer le pilotage de la performance au cœur des préoccupations des dirigeants, sensibiliser tous les acteurs pour faciliter la conduite du changement. Cela peut donner un avantage comparatif extrêmement important, il suffit de regarder comment la BPM a bouleversé le secteur banquier de Mauritanie avec son application « Bankily ».
Toujours en Mauritanie, les pouvoirs publics ne sont pas en reste avec la création d’un nouveau ministère dédié: Ministère de la Transformation Numérique, de l’Innovation et la Modernisation de l’Administration, l’instauration du Start-up Act pour favoriser l’écosystème entrepreneurial.
Quelle est votre stratégie sur les cinq prochaines années ?
Nous sommes dans une phase de croissance soutenue que nous nous efforçons de maîtriser. Nous souhaitons conserver le même niveau de qualité attesté par différentes certifications (IBM Partner, French Tech, French Fab…) tout en multipliant nos implantations. L’objectif est d’ouvrir des bureaux dans six à huit pays de la CEDEAO avant la fin du premier semestre 2024. En parallèle, nous venons d’ouvrir notre premier bureau en Asie de l’Est…
L’innovation continuera d’occuper une part importante de nos investissements afin de nous distinguer dans un marché assez opaque.
Enfin, à travers notre fondation, nous allons poursuivre nos actions avec un impact positif sur les populations.