La photographie du Sénégal en 2014 est différente de celle de 2023. Dans son dernier hors série qui vient de paraître en avril 2023, Le Journal de l’Economie Sénégalaise (LeJECOS) met en exergue le volet «Capital humain » du Plan Sénégal Émergent (PSE). «S’il y a un axe du Plan Sénégal émergent (PSE) qui aujourd’hui, plus que jamais reste pertinent, c’est bien l’axe 2 portant sur « Capital humain, protection sociale et développement durable » dont l’objectif est d’élargir l’accès aux services sociaux
et la couverture sociale, d’améliorer significativement les conditions de vie des populations et de mener une lutte plus soutenue contre les inégalités sociales sur l’horizon 2035», écrit Ismael Bâ, directeur de publication.
Dans son éditorial, le fin observateur des fluctuations de l’économie sénégalaise, estime que «le bilan à mi-parcours du PSE illustre parfaitement la prise en compte du capital humain à travers les chiffres notés dans les différents domaines et les investissements opérés aussi bien au niveau sectoriel que sur le plan social. « Le principal enseignement à tirer de la période de crise sanitaire, la plus lourde par son envergure mondiale, et sa durée, est qu’elle a révélé comment le capital humain de qualité a permis à certains pays dont le nôtre de se relever de ce choc avec un niveau élevé de résilience ».
Le clou de ce numéro spécial est l’entretien accordé par Lejecos à Me El Ousseyni Kane, directeur général du Bureau opérationnel de suivi du Pse (BOS). Après une esquisse du bilan des 10 ans du PSE, le haut commis de l’Etat, avocat spécialisé en fiscalité, finances et droit des affaires, y aborde la seconde phase du PSE et, notamment, la mise en place du Hub minier qui devra générer près de 26 mille emplois formels et informels, avec des impacts directs de 200 milliards de FCFA de contribution au Pib et 250 milliards de FCFA en termes d’exportations par an.
« La première phase opérationnelle se singularise par une croissance soutenue de 6% en moyenne annuelle, portée par le secteur tertiaire, suivi du secondaire et du secteur primaire. Cette croissance a permis de réduire le taux de pauvreté du Sénégal de 5% qui est passé de 42,8% en 2011 à 37,8% en 2018. Il faut le souligner, le Sénégal enregistre le plus faible taux de pauvreté dans l’espace Uemoa », explique Me Kane. Certes, période de pandémie a vu cette croissance ralentir mais tout compte fait, la cadence devrait s’accélérer avec l’entrée en commercialisation des champs pétrole-gaziers du pays prévue à la fin de l’année en cours.