« A travers nos analyses, nous permettons aux investisseurs de décider»
En prélude à la 7e édition de la Conférence risque pays prévue le 4 mai 2023 en Côte d’Ivoire, Bloomfield Investment Corporation a tenu une conférence de presse ce mercredi 19 avril à Abidjan. Cette rencontre avec les journalistes a permis d’éclairer la lanterne de ces derniers au sujet des thèmes qui seront abordés lors de cet événement annuel qui a pour but d’établir la cartographie des risques d’investissement d’un pays. En marge de la rencontre, Stanislas Zézé, PDG de l’agence d’évaluation du risque de crédit a répondu aux questions de ‘Financial Afrik’.
Propos recueillis par Soraya Bakary
Pourriez-vous donner un aperçu de la 7ème conférence risque pays ?
Nous parlons du climat des affaires, nous regardons la performance de l’administration, du système judiciaire et tout un ensemble d’éléments qui permettrait justement de rendre la Côte d’Ivoire attractive ou non sur le plan de l’investissement. Et quand on parle d’investisseurs, on se réfère aussi aux investisseurs locaux et internationaux. Nous regardons la taille des finances publiques de la Côte d’Ivoire par rapport à son économie, nous regardons aussi la gestion de ses finances publiques et la dette. Nous allons aborder ce dernier sujet de façon très détaillée, donner notre analyse, et notre vision sur les questions de la dette.
Quel est l’objectif principal de l’édition 2023 de la conférence risque pays ?
Cette conférence permet d’établir ce qu’on appelle la cartographie de risque d’investissement en Côte d’Ivoire pour les investisseurs nationaux, régionaux et internationaux. Chaque investisseur se pose la question de quelle est l’opportunité d’investir dans un pays ? Quel est le retour sur investissement auquel il devra s’attendre ? Et quel est le risque qu’il prend en investissant son capital dans ce pays ? Ce sont toutes ces questions- auxquelles nous voulons apporter des éléments de réponses, afin que les investisseurs comprennent quelle est l’opportunité pour eux d’investir dans un pays.
Comment Bloomfield Investment Corporation peut-elle aider les investisseurs à naviguer dans le paysage complexe du risque pays en Côte d’Ivoire ?
Le rôle de Bloomfield justement est de servir d’intermédiaire. Donc nous permettons aux investisseurs d’avoir une aide à la décision, à travers nos analyses, que ce soit des risques sectoriels ou des notations financières. Nous nous positionnons comme une plateforme qui permet aux investisseurs de prendre des décisions que ce soit en Côte d’Ivoire ou dans les 53 autres pays de l’Afrique.
Quels sont les principaux thèmes qui seront abordés lors de la 7ème édition de la conférence risque pays ?
Nous voulons parler de la décentralisation économique de la Côte d’Ivoire, parce que nous comprenons que 80 % de l’activité économique est centralisée dans la capitale, ce qui évidemment pose énormément de problèmes. Deuxième sujet, c’est l’économie culturelle, notamment l’enfant pauvre de l’économie ivoirienne, parce qu’on en parle quasiment jamais et nous avons décidé aujourd’hui de mettre cela en lumière. Le troisième sujet, c’est l’éducation, un point qui semble être une priorité parce qu’on voit la contribution budgétaire de l’Etat. Cependant, les résultats sont faibles et nous voulons comprendre pourquoi cela. Enfin, le dernier point, c’est l’environnement sociopolitique. Avec un paysage politique en pleine mutation, nous voulons comprendre quel sera l’impact sur la stabilité sociopolitique.