L’Egypte prend la deuxième place et surclasse l’Afrique du Sud.
Quatre pays francophones dans la liste.
Le Produit Intérieur Brut (PIB), représentant la somme des valeurs ajoutées dans un pays, fait du Nigeria la première économie du continent avec 574 milliards de dollars, indique le Fonds Monétaire International (FMI) dans des projections allant de 2022 à 2027. Ces chiffres retraités par notre confère Le360Afrique sont révélateurs. Le géant ouest-africain est suivi de l’Egypte avec 471 milliards de dollars. Le pays du Maréchal Abdell Fettah Sisi surclasse ainsi l’Afrique du Sud, désormais troisième, avec 422 milliards de dollars de PIB.
En quatrième position, l’Algérie, portée par ses ressources gazières, présente un PIB de 190 milliards de dollars. Viennent ensuite le Maroc (5e) avec 150 milliards de dollars, l’Angola (6e) avec 135 milliards de dollars, le Kenya (6e) avec 126 milliards de dollars, l’Éthiopie (7e) avec 117,56 milliards de dollars de PIB, la Tanzanie (9e) avec 85 milliards de dollars et un trio Ghana, RDC et Côte d’Ivoire avec un PIB oscillant entre 70 et 72 milliards de dollars.
Bien entendu, cet agrégat qu’est le PIB, calculé suivant des approximations parfois peu précises de la contribution du secteur informel et selon des bases différentes, n’exprime pas la richesse d’une Nation.
Par conséquent, il serait faux de prendre ce classement pour ce qu’il n’est pas: le classement des 10 pays les plus riches d’Afrique. D’ailleurs, en se basant sur le PIB par tête d’habitant selon les données compilées par Trading Economics, la liste change radicalement. Les Seychelles pointent en tête avec 16 640 dollars par tête d’habitant, devant l’Ile Maurice 9 704 dollars, la Libye (9 044 dollars), le Gabon (6 577 dollars), le Botswana (6 377 dollars), l’Afrique du Sud (5 948 dollars), la Guinée Equatoriale (5 833), la Namibie (4 196 dollars), l’Algérie (3 943 dollars) et le Swaziland (3 924 dollars). Fait notable, à l’exception de l’Afrique du Sud et de l’Algérie, aucun du top 10 africain en terme de PIB ne figure dans ce dernier classement basé sur le PIB par tête d’habitant. Quand on sait qu’il faudra dans un cas comme dans l’autre, expurger des agrégats l’inflation et les fortes dépréciations des monnaies africaines par rapport au billet vert, l’on mesure la relativité du PIB, somme des valeurs ajoutées de tous les agents économiques d’un pays (Etat, entreprises, associations…), à laquelle est ajoutée la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) et les droits de douane, avant de soustraire les subventions à l’importation.
Lexique
Le produit intérieur brut (PIB) nominal désigne le PIB en prix courants, sans correction en fonction de l’inflation. On obtient les estimations du PIB en prix courants en exprimant les valeurs de tous les biens et services produits au cours de la période de déclaration actuelle.
Le produit intérieur brut réel, ou produit intérieur brut en volume, est une mesure du produit intérieur brut (PIB) « en volume », c’est-à-dire mesuré à prix constants1. Les évolutions du PIB liées à la variation des prix (inflation ou baisse des prix) sont ainsi neutralisées, ce qui permet une mesure de la croissance économique.