Paris, 4 juillet 2023 – Le directeur exécutif du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) auprès de l’Union africaine (UA) et de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Mabingé Ngom, est l’invité de la quatrième édition de Mon Heure d’Afrique (MHA). Ce numéro est consacré à la capture du dividende démographique comme levier pour faire décoller l’Afrique économiquement et apporter plus d’inclusion à ses populations. Il sera diffusé en direct lundi 10 juillet à 10H00 GMT sur la chaine TV du groupe Financial Afrik puis disponible, ensuite, pour diffusion par les télévisions africaines qui en feront la demande.
Cette nouvelle édition de Mon Heure d’Afrique a été réalisée en partenariat avec le bureau de l’UNFPA à Addis Abeba à l’occasion de la célébration, le 25 mai dernier, des soixante ans de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA), devenue en 2003 l’Union africaine. Elle a permis de mobiliser les bureaux pays de l’UNFPA ainsi que leurs représentants au Cameroun et au Niger. Ces derniers témoignent des résultats obtenus après la mise en place du Projet d’Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel (SWEDD), auquel neufs pays sahéliens ont adhéré, ou encore le programme « Spotlight » de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG), dont les résultats sont aujourd’hui impressionnants.
Concernant le projet « FASS Emergent » lancé en 2018 dans la commune de Fass-Colobane-Gueule Tapée de Dakar (Sénégal), dont Mabingué Ngom a été l’un des principaux instigateurs lorsqu’il dirigeait le bureau régional de l’UNFPA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, il témoigne de sa fierté que FASS E ait inspiré de nombreux pays de la sous-région voire au-delà comme modèle de développement collaboratif.
Dans le rôle des experts figurent Alain Antil, directeur du Centre Afrique Subsaharienne de l’Institut français des Relations internationales (Ifri), qui l’interroge sur pourquoi l’Asie a réussi à décoller -grâce à la capture de son dividende démographique- bien avant l’Afrique. Laurent Bossard, directeur-adjoint Club du Sahel de l’OCDE, qui liste tous les défis endogènes et exogènes spécifiques à l’Afrique et l’interroge sur le manque de financement dans les budgets africains pour faire face aux crises humanitaires auxquelles le continent doit faire face. Diane Richard de Plan international France qui présente l’action de l’ONG en faveur de l’éducation des filles et la lutte contre les violences basées sur le genre dans la zone du Lac Tchad.
Conçue et réalisée par la journaliste Christine Holzbauer Gueye, Mon Heure d’Afrique (MHA) défend depuis son lancement en 2021 un point de vue africain par le biais de reportages réalisés en Afrique par des télévisions africaines partenaires. Présentant la nouvelle rubrique « du piment sur l’Attiéké » en fin d’émission, la version africaine du « poil à gratter », la productrice de Mon Heure d’Afrique explique qu’un vrai changement est en train de se produire dans les médias africains, jusqu’ici considérés comme des parents pauvres. « Il n’y a pas de sujets ou de questions qui fâchent que l’on ne puisse discuter, expliquer, montrer dans un contexte africain. Peu importe les moyens techniques, dans un premier temps, même si à terme ils devront être améliorés : l’essentiel est que le narratif de l’Afrique sur l’Afrique s’exprime et soit entendu. De plus en plus, il le sera et bien au-delà du continent », explique la journaliste.
Spécialiste de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, elle a sillonné le continent en tant que correspondante de grands journaux français à partir de Bamako (Mali) puis de Dakar (Sénégal), où elle a vécu plus de quinze ans avant son retour en France en 2016. En parallèle à l’émission qu’elle produit, réalise et présente, elle a créé une association éponyme destinée à promouvoir la liberté d’expression en Afrique et dans les diasporas africaines par l’audiovisuel.
L’association Mon Heure d’Afrique organise des formations de Journalistes Reporter d’Image (JRI) ainsi que des séminaires pour aider les rédactions des chaînes locales qui contribuent des reportages à l’émission Mon Heure d’Afrique à lutter contre les fakes news. MHA aide les télévisions africaines qui n’en ont pas encore à créer une rubrique « Vrai ou Faux » et à la diffuser de façon régulière sur leurs antennes.