Véritable casse-tête de la rentrée scolaire, l’achat de fournitures et autres blouses de classe pèse bien souvent sur le budget des familles les plus démunies. Heureusement, de nombreux acteurs privés, comme des associations ou des banques, mettent en place des campagnes de financement afin de renflouer le portefeuille des parents. BGFI Bank RDC, par exemple, a remis, au travers de sa fondation, des kits scolaires aux élèves de trois écoles de la région de Tshela.
Dans de nombreux pays africains, l’éducation est souvent le parent pauvre des dépenses publiques. Les budgets alloués àl’apprentissage sont, en règle générale, étouffés par d’autres postes de dépenses jugés plus stratégiques, comme l’économie (communications, BTP) ou la sécurité (lutte anti-djihadiste). Malgré les efforts de certains gouvernements pour rééquilibrer la balance — selon la Banque mondiale, les dépenses publiques en éducation n’ont augmenté, en Afrique subsaharienne, que très faiblement entre 2000 et 2020, passant de 3,2 à 3,4 % du PIB — les autorités africaines semblent réticentes à allouer davantage d’argent à l’école.
Ceci entraîne, dans certains pays, des problèmes d’éducation qu’il sera difficile de rattraper si rien n’est fait dès à présent. Particulièrement problématique, le manque de matériels scolaires est souvent pointé du doigt, et ce depuis de nombreuses années, pour expliquer le décalage qu’accusent les pays africains en termes d’éducation. En Côte d’Ivoire, par exemple, le prix des uniformes a augmenté en 2022, mettant plusieurs familles dans l’embarras au moment de la rentrée scolaire de septembre ; nombre d’entre elles ont dû se serrer la ceinture, en sautant des repas, pour acheter l’ensemble des fournitures demandées.
En République démocratique du Congo (RDC), malgré la décision prise par le gouvernement, en 2019, de supprimer l’ensemble des frais scolaires pour les classes du cycle primaire dans les établissements publics, la rentrée coûte là aussi (trop) cher. Si bien que « les parents passent et achètent un ou deux uniformes, quelques cahiers, et les autres passent seulement pour demander les prix en nous promettant de revenir prochainement pour acheter », se désole une vendeuse de fournitures scolaires du marché zaïrois. La plupart des familles patientant jusqu’au dernier moment pour dépenser l’argent qu’elles n’ont pas, ou peu.
Au Burundi, où le prix du carton pour les cahiers importés de l’Ouganda est récemment passé de 110 000 à 210 000 francs burundais (BIF), le cours du marché des fournitures scolaires s’est envolé l’an dernier : un cahier de 60 feuilles se vendait, en 2022, 1 500 BIF, contre 750 BIF l’année précédente, soit une augmentation de 100 % ; le prix du cahier grand format est également passé de 8 000 BIF à 10 000 BIF (25 % d’augmentation), tandis qu’une ramette de papier de format A4 s’achetait 22 000 BIF, contre 16 000 BIF en 2021. Difficile, dans ces conditions, de prévoir une rentrée scolaire sereine.
Miwa-International, BGFI Bank RDC : La mobilisation primordiale du secteur associatif et privé
Heureusement, il existe des associations et ONG dont le but est de faciliter l’entrée à l’école des enfants les plus démunis. Au Bénin, où la scolarité est en théorie gratuite — les fournitures scolaires restent à la charge des parents — les familles aux revenus très modestes doivent chaque année batailler pour offrir à leurs enfants des conditions scolaires acceptables. L’ONG Miwa-International a notamment lancé le projet « Kits scolaires », afin de venir en aide aux enfants issus de familles défavorisées, et lutter contre les échecs scolaires et l’abandon de la classe. Cette année encore, l’ONG espérait distribuer plus de 1 000 kits scolaires aux enfants les plus démunis dans quatre départements du Bénin.
« L’objectif est clair : aider à accroître l’accès à l’école, à améliorer le taux d’échec et de déperdition scolaire, et à remobiliser les parents en faveur de l’école en allégeant leurs charges financières », explique Miwa-International, qui a lancé une campagne de financement au début de l’année. Celle-ci ne s’arrête d’ailleurs pas aux fournitures scolaires, puisque l’ONG devrait allouer des fonds à l’achat de panneaux solaires pour les écoles en manque d’électricité. « Les élèves pourront ainsi se retrouver la nuit tombée pour faire leurs devoirs et apprendre leurs leçons sous éclairage solaire », espère l’organisation.
Outre ces ONG, certaines entreprises mettent elles aussi la main à la poche, à l’image de la BGFIBank RDC, filiale du groupe BGFIBank, qui a offert, via sa fondation, des kits scolaires aux enfants de trois écoles dans la région particulièrement reculée de Tshela. Un « acte symbolique », aux yeux d’Hermann Yerfol YEO, administrateur directeur général adjoint de BGFI Bank RDC, qui n’en démontre pas moins « l’engagement de la fondation à s’investir dans le secteur de l’éducation », celui-ci figurant au premier plan des objectifs de développement durable fixés par les Nations unies.
Grâce à sa puissance financière, la banque congolaise propose également d’accompagner les familles les plus démunies pour faire face aux dépenses de la rentrée scolaire. Et ce à travers une offre de crédits diversifiée et personnalisée qui leur permettront de se fournir en papeterie et matériels scolaires, mais également en vêtements, voire de financer les études de leurs enfants. BGFI Bank RDC propose ainsi des prêts amortissables sur 10 mois, de 200 000 à 2 000 000 francs congolais, afin de soulager les familles. Pour une rentrée scolaire sereine.