Pour Hani Salem Sonbol, PDG de la Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC) et PDG par intérim de la Société Islamique pour le Développement du Secteur Privé (ICD), cette édition de l’AIF à Marrakech est unique car elle se concentre sur la chaîne de valeur. Le PDG, qui représentait le président de la Banque Islamique de Développement, S.E. Dr. Muhammad Al Jasser, a répondu à nos questions.
Comment ce Forum d’Investissement en Afrique (AIF) peut-il rassembler les investisseurs et créer d’excellentes opportunités pour le continent ?
Ce forum est unique car il se concentre sur les opportunités d’investissement et de financement de projets, c’est-à-dire très axé sur les transactions. L’AIF offre une plateforme unique pour que les développeurs de projets interagissent directement avec des fournisseurs potentiels de capitaux propres et de dette. L’AIF favorise les collaborations et aide les développeurs de projets à atteindre plus rapidement le stade de la bancabilité et du financement. Tout cela se traduit finalement par des investissements et un impact sur le développement.
Qu’est-ce qui rend cette édition spéciale ?
Conformément au thème de cette année « Libérer la chaîne de valeur de l’Afrique », les projets sont effectivement axés sur l’exploitation de la valeur des forces inhérentes au continent. Des projets comme l’oléoduc entre le Maroc et le Nigeria apporteront des contributions positives à tous les pays concernés du continent.
En tant que partenaire fondateur, comment contribuez-vous au développement du continent ?
Par exemple, la BIsD, à travers son FSRP, va contribuer à relever les principaux défis en Afrique liés à l’augmentation de la production et de la productivité alimentaires de l’Afrique ? La BIsD, à travers des programmes phares tels que la chaîne de valeur du riz régional et la chaîne de valeur du manioc, finance des projets avec de forts liens d’approvisionnement locaux, interconnectés et soutenus par un environnement favorable.
À travers son programme de chaîne de valeur du manioc, la BIsD développe de nouveaux types de liens d’investissement pour parvenir à une véritable industrialisation et au commerce afin d’absorber la production supplémentaire attendue, la valeur ajoutée et les produits alimentaires transformés pour contribuer à atteindre l’objectif de zéro faim en Afrique.
La BIsD finance également des projets pour (i) promouvoir des investissements agro-industriels spatialement définis et (ii) renforcer l’agriculture.
L’ICD, le bras de financement du secteur privé du Groupe BIsD, soutient activement le continent à travers ses financements aux clients dans le secteur financier ainsi que dans les secteurs des infrastructures, de la fabrication et des services.
Quelles sont vos attentes en termes de résultats de cette édition ?
Notre attente sera d’avoir autant de projets bancables que possible. La fin de l’AIF de cette année ne signifie pas que le travail sera terminé concernant les projets potentiels. Après l’événement AIF, les investisseurs et les prêteurs travailleront étroitement avec les développeurs de projets en vue de réaliser un financement et une mise en œuvre de projet réussis de manière expéditive.