Il est crucial pour l’Afrique de regagner collectivement la maîtrise de son narratif, a déclaré le président togolais, Faure Gnassingbé, à l’ouverture de l’Africa Financial Industry Summit (AFIS 2023) ce mercredi 15 novembre à Lomé. Un sommet destiné à « construire une industrie financière africaine de classe mondiale », selon les organisateurs.
Cette rencontre est à sa 2e édition dans la capitale togolaise, après celle de novembre 2022 organisée par Jeune Afrique Media Group en partenariat avec l’International Finance Corporation (IFC), entité du groupe de la Banque mondiale consacrée au secteur privé et la République du Togo. Elle se tient dans un contexte de crise multiforme (inflation, hausse des taux d’intérêt, tensions sur les marchés mondiaux, entre autres), et porte sur le thème « Construire une industrie financière africaine de classe mondiale : une opportunité à 1 500 milliards de dollars ».
« Le thème des crises laisse place à celui des opportunités. Le dynamisme économique en Afrique de l’Ouest a de quoi nous laisser optimiste. L’Afrique subsaharienne toute entière s’engage sur le chemin de la reprise. À plus long terme, la ZLECAf saura ancrer cette reprise dans la durée », a indiqué le président togolais. « Nous ne pouvons reprendre le contrôle du récit africain sans une action concertée », a-t-il aussi dit.
Pour sa part, Ramatoulaye Goudiaby, directrice de l’AFIS, a indiqué que cet évènement « se positionne aux côtés des acteurs du secteur en tant que catalyseur de nos ambitions communes », face aux poly crises et pour « relever les défis auquel est confronté le secteur de la finance ».
Cette édition réunit les leaders des secteurs public et privé pour une industrie financière africaine souveraine, autour de quatre défis majeurs : l’attraction des investissements institutionnels africains vers les marchés de capitaux locaux, la garantie de la libre circulation des capitaux et l’harmonisation réglementaire, la promotion des talents indispensables à la transformation numérique, et l’innovation, notamment dans des domaines tels que la finance climatique et la tokenisation.
« Le secteur financier joue un rôle absolument essentiel dans l’accompagnement de l’émergence d’une Afrique inclusive et connectée, ainsi que de la transition énergétique du continent », dira Sérgio Pimenta, vice-président d’IFC pour l’Afrique.