Les efforts de la Zambie pour restructurer 3 milliards de dollars de dettes sous forme d’euro-obligations ont été freinés suite au rejet par ses créanciers officiels, menés par la Chine et la France, d’un accord révisé conclu avec les détenteurs d’obligations. Ces derniers estiment que l’accord ne propose pas des termes comparables à ceux de la restructuration de 6,3 milliards de dollars de dette bilatérale conclue le mois dernier.
Ce rejet a été vivement critiqué par les détenteurs privés d’obligations, qui y voient une menace pour la crédibilité du cadre commun du G20, mis en place pour faciliter les accords de soulagement de la dette pour les pays pauvres. La Zambie, ayant fait défaut sur sa dette fin 2020, se trouve ainsi dans une situation délicate.
Cette décision des principaux créanciers souligne les défis auxquels les pays endettés sont confrontés dans leurs tentatives de restructuration de la dette. Elle pose également la question de l’équilibre entre les intérêts des créanciers bilatéraux et ceux des détenteurs privés d’obligations. La situation en Zambie pourrait ainsi devenir un cas d’école dans les discussions sur la restructuration de la dette des pays en développement.