En marge du premier Salon Professionnel International de la Pêche, SEAFOOD AFRICA, la Pêche durable et les Opportunités d’investissements offertes par le secteur ont fait l’objet de discussions entre représentants administratifs et acteurs du secteur halieutique. Ces échanges ont mis en lumière la stratégie mise en place par les autorités mauritaniennes pour rendre attractif le secteur de la pêche.
Dans le cadre de sa stratégie nationale de développement, indique-t-on, la Mauritanie a identifié 40 projets structurants a fort impact évalués à environ 10 milliards de dollars. Parmi ces projets figurent, le port de Tanit, l’opérationnalisation du port de Ndiago, les chaines de valeurs, notamment la transformation des produits halieutique en farine, en conserve.
A travers cette vision, le représentant résident du PNUD, Mansour Ndiaye voit, des opportunités d’investissement qui peuvent rapporter gros aux acteurs du secteur privé, surtout positionner le pays dans le cadre du marché qu’offre la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). Une opportunité pour la Mauritanie de faire valoir son potentiel, en matière d’exportation, basé sur la valeur ajoutée, a-t-il mentionné. Pour l’économiste, la problématique actuelle est basée sur comment faire le lien entre ces opportunités et la capacité de financement du secteur privé.
Pour davantage attirer les investissements, la Mauritanie a mis sur pied une politique à plusieurs volets, parmi lesquels, « le code des investissements axé principalement sur trois régimes privilégiés, notamment, le Régime des Petites et Moyennes Entreprises (PME), qui respecte certaines conditions en terme de capital investi, de création d’emplois, le Régime des Zones Économiques Spéciales (ZES), et le Régime Conventionnel, relativement ouvert avec plus d’avantages dans les domaines éligibles », a énuméré Mohamed Habiboullah, Directeur général adjoint de l’Agence de Promotion des Investissements en Mauritanie (APIM).
Grâce à ce dispositif, les investissement directs étrangers ont connu une augmentation de 10% en 2020. Le pays prévoit d’ici deux mois de se doter d’un nouveau code des investissements qui prendra en charge d’autres activités qui ne sont pas éligibles dans l’actuel code des investissements, a fait savoir le DGA de l’APIM.
Spécifiquement pour le secteur halieutique, les autorités mauritaniennes ont mis en place un certains nombres de mesures incitatives pour impulser le secteur. Il s’agit de l’exonération jusqu’au septième exercice fiscal, suivant la date à laquelle l’enregistrement ou l’agrément a été délivré, taux réduit de 7% du huitième au quinzième exercice inclus, taux de droit commun de 25% à partir de la seizième année.
Ces mesures prévoient également que les entreprises agréées sont soumises à une redevance d’administration, assise sur leur chiffre d’affaires annuel réalisé dans la zone franche au titre des activités couvertes par leur enregistrement ou agrément, précisément, 2 % du chiffre d’affaires pour les entreprises éligibles, 0 % du chiffre d’affaires pour les entreprises prioritaires.
Outre les avantages fiscaux, l’on cite également un dispositif douanier. Les marchandises provenant de l’étranger ou du territoire douanier mauritanien introduites dans la zone franche sont exonérées de tous droits, taxes et redevances à l’importation, y compris la taxe sur la valeur ajoutée. Ou encore, les exportations des poissons de marchandises et produits issus de la zone franche ne sont soumises à aucun droit et taxe de douane. Sauf les produits transformés, ceux-ci déterminés par un certain niveau d’investissement, d’élaboration du produit.