Le 14 janvier prochain, les Comores, pays d’Afrique situé au large de la côte est, s’apprêtent à vivre un moment clé de leur histoire politique avec le premier tour de l’élection présidentielle. Au cœur de cette bataille démocratique se trouve le président sortant, Azali Assoumani, qui se présente comme candidat à sa propre succession.
Sur onze candidatures déposées, six ont été validées par la Cour suprême le 2 décembre dernier. Cependant, l’opposition demeure divisée quant à sa participation. Un second tour, si nécessaire, est prévu le 25 février. Les Comoriens choisiront également leurs gouverneurs des îles pendant ce scrutin.
Un bilan prometteur
Le bilan du président Azali est marqué par des avancées significatives dans plusieurs domaines clés. Sur le plan économique, d’importants investissements ont été réalisés dans les infrastructures, les énergies renouvelables, l’agriculture et le tourisme, générant des emplois durables et stimulant la croissance. L’éducation a été une priorité absolue, avec un fort engagement envers la qualité de l’éducation pour tous les enfants et un soutien accru aux enseignants. La jeunesse a bénéficié de programmes visant l’emploi et l’entrepreneuriat, ainsi que d’un accès facilité à l’enseignement supérieur. Des mesures concrètes ont été prises pour améliorer le bien-être des travailleurs, augmentant les salaires, allégeant la charge fiscale et favorisant un équilibre entre vie professionnelle et personnelle. De plus, des initiatives ont été lancées pour préserver l’environnement, visant à devenir un puits net de carbone d’ici 2028 et à protéger la biodiversité. Sur la scène internationale, la nation a consolidé sa position en défendant ses intérêts nationaux et en contribuant à la paix régionale. La présidence comorienne de l’Union africaine a donné une notoriété mondiale au pays.
Renforcer le Cap et Léguer un Héritage Durable
Le président sortant, Azali Assoumani, porte une vision claire quant à sa candidature pour un nouveau mandat à la tête des Comores. Au cœur de cette volonté se trouve la continuation et le renforcement du Plan Comores Émergent (PCE), amorcé en 2016. Dans un entretien accordé à nos confrères de RFI, il détaille ses motivations et les priorités majeures de son programme.
Pour Azali, cette candidature émane de la désignation de son parti, l’AMP, mais surtout de l’engagement à poursuivre l’œuvre initiée avec le PCE. Malgré les défis occasionnés par la pandémie de Covid-19, il exprime une détermination à revitaliser et à fructifier les actions engagées, dans la perspective de léguer aux générations futures un héritage prometteur.
Les priorités majeures du programme présidentiel d’Azali Assoumani se cristallisent autour de trois piliers fondamentaux : la paix, la sécurité et la démocratie. Il souligne l’importance capitale de ces éléments dans un pays qui a su maintenir une stabilité politique depuis 2002, avec cinq transitions politiques pacifiques et constitutionnelles. Pour lui, consolider cet acquis est essentiel pour assurer la pérennité et l’avancement du pays.
En envisageant sa première mesure s’il était réélu président, Azali met en lumière deux axes clés : la création d’un environnement favorable aux investisseurs et le développement des secteurs social et de la santé. Il insiste sur la nécessité d’une justice équitable pour encourager les entrepreneurs nationaux et étrangers à investir dans le pays. Dans cette optique, il évoque la réforme du comité anti-corruption et la création d’une chambre anticorruption au sein de la Cour suprême, visant à garantir un cadre propice au développement économique.
Cependant, le président sortant ne néglige pas l’importance cruciale de l’éducation et de la santé. Des initiatives visant à renforcer la formation professionnelle des jeunes et à améliorer l’accès aux soins de santé sont au cœur de son projet. La création d’instituts techniques pour former une main-d’œuvre qualifiée et l’instauration d’une assurance maladie généralisée marquent ses priorités pour le mandat à venir.
Azali Assoumani projette ainsi une gouvernance axée sur la consolidation des acquis, la promotion de l’investissement, et le renforcement des secteurs sociaux et de la santé. Sa candidature se dessine comme une continuité des actions entreprises, tout en portant un regard résolument tourné vers l’avenir, ancré dans la préservation d’un héritage prometteur pour les Comores.
Les réactions divergentes face à sa candidature reflètent le dynamisme politique et les multiples enjeux auxquels le pays est confronté. Les meetings mobilisateurs du parti AMP du Président Azali ont démontré une forte popularité, tandis que d’autres candidats, tels que Mohamed Daoudou Alias Kiki, Mouigni Baraka Said Soilihi et Bourhane Hamidou cherchent à s’affirmer dans le paysage politique.
Dans cette période pré-électorale, le pays se prépare à un choix crucial pour façonner son avenir. Les Comoriens se préparent à exercer leur droit de vote, déterminant ainsi la direction future du pays.