Une sixième édition consacrée à l’employabilité des jeunes en Afrique
Paris, 24 janvier 2024 – Le président fondateur d’AfricSearch, -premier cabinet de chasse créé en 1996 pour ramener les talents africains sur le continent-, Didier Acouetey est l’invité de la sixième édition de Mon Heure d’Afrique. Ce numéroaborde les difficultés à trouver un emploi décent en Afrique, surtout pour les jeunes diplômés, et comment les Etats et le secteur privé devraient mieux encadrer ce marché en améliorant l’employabilité de leurs jeunes. Il sera diffusé en direct lundi 29 janvier à 10H00 GMT sur la chaine TV du groupe Financial Afrik puis disponible, ensuite, pour diffusion par les télévisions africaines qui en feront la demande.
Pour cette nouvelle édition de Mon Heure d’Afrique (MHA), le choix des reportages s’est porté sur trois pays. En République Démocratique du Congo (RDC), où le chômage des jeunes est parmi les plus élevés en Afrique, le Président Felix Tshisekedi a convoqué, -pour la deuxième année consécutive-, des Etats généraux de l’entreprenariat des jeunes. Au Tchad, où règne une insécurité permanente à cause des attaques terroristes, 42,3 % de la population vit en dessous du seuil national de pauvreté. Les jeunes diplômés en sont les premières victimes du fait de la mobilisation des ressources de l’Etat dans la défense du territoire et d’un secteur privé encore très informel. En Côte d’Ivoire, où il existe de nombreux programmes en faveur de l’emploi des jeunes, beaucoup d’entre eux continuent de se sentir délaissés et préfèrent émigrer.
Didier Acouetey s’est réjoui que les Etats africains aient pris la pleine mesure de la bombe à retardement que représente le chômage massif des jeunes. Si leur rôle, plus que jamais, est de « réguler, encadrer et stimuler » le marché du travail, ils ne doivent pas se substituer au secteur privé. Il s’agit de parvenir à créer des « champions nationaux » en Afrique, seuls susceptibles d’absorber la masse de jeunes diplômés qui arrive, chaque année, sur le marché. A condition que les filières professionnelles soient réorganisées, les écoles règlementées et les compétences professionnelles de ces jeunes revalorisées. Une urgence d’autant plus d’actualité que ceux qui ont accepté de revenir travailler en Afrique ne peuvent que s’en féliciter.
Dans le rôle des experts figurent Igor Rochette, Directeur de Michael Page Afrique, qui l’interroge sur l’épineuse question de la fuite des cerveaux africains et leur retour possible. Jean Marc Gravellini, un ancien de l’Agence française de développement (AFD, aujourd’hui consultant senior à la Fondation pour les Études et Recherches sur le Développement international (FERDI), le challenge sur l’absence de planification étatique en Afrique, notamment dans des secteurs comme celui de l’agriculture et de l’agro-industrie. Cette planification s’est produite avec succès en Asie du Sud-est au moment des indépendances. Denis Deschamps, en sa qualité de délégué général de la Conférence permanente des chambres consulaires et organisations intermédiaires africaines et francophones (CPC CAF), lechallenge sur la mise en adéquation des fonds de formation disponibles dans les entreprises pour assurer une meilleure insertion professionnelle des jeunes Africains, en s’appuyant sur des actions à grande échelle menées par sa chambre,comme le projet Archipelago (12 pays.)
Dans sa rubrique de fin « Honni ou Béni », MHA6 a fait réagir son invité sur la « propreté des casseroles » entre la France et l’Afrique. Sa réponse a été sans détour : « Il est temps que l’Afrique s’approprie sa réflexion, ses solutions et que les autres s’inscrivent dans ces solutions et non plus que les autres viennent lui imposer des solutions. Parce qu’après tout, nous sommes quand même le plus gros réservoir de ressources humaines au monde, le plus gros réservoir de ressources naturelles au monde, le plus gros réservoir de réserves écologique au monde. Et donc, ce n’est pas concevable que ces fameuses marmites ne soient pas conçues en Afrique et que la fameuse soupe ne soit pas élaborée dans les cuisines africaines avec nos ingrédients », a déclaré Didier Acoueteyen guise de conclusion.
Conçue et réalisée par la journaliste Christine Holzbauer Gueye, l’émission Mon Heure d’Afrique (MHA) défend -depuis son lancement en 2021- un point de vue africain indépendant par le biais de reportages réalisés en Afrique par des télévisions africaines partenaires. Spécialiste de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, ce reporter chevronné a sillonné le continent en tant que correspondante de grands journaux français à partir de Bamako (Mali) puis de Dakar (Sénégal), où elle a vécu plus de quinze ans, avant son retour en France en 2016. En parallèle à l’émission qu’elle produit, réalise et présente, elle a créé une association éponyme destinée à promouvoir la liberté d’expression en Afrique et dans les diasporas africaines par l’amélioration des contenus audiovisuels qui soient impartiaux et vérifiés.
L’association Mon Heure d’Afrique accompagne les Journalistes Reporter d’Image (JRI) et les chaines partenaires qu’elle sollicite pour la réalisation de reportages dans ses émissions. Elle propose ou participe à des séminaires pour aider les rédactions des chaînes africaines nationales ou locales à lutter contre les fakes news. MHA aide également les télévisions africaines qui n’en auraient pas encore à créer une rubrique « Vrai ou Faux » et à la diffuser de façon pérenne sur leurs antennes.