Le Royaume d’Arabie saoudite et la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD) ont signé un accord en vue de la 16ème session de la Conférence des Parties de la Convention (COP16) à Riyad du 2 au 13 décembre.
La COP16 de Riyad sera la plus grande réunion jamais organisée par les 197 parties à la CNULCD, la première à se tenir dans la région du Moyen-Orient et la plus grande conférence multilatérale jamais accueillie par l’Arabie saoudite. L’année 2024 marque également le 30ème anniversaire de la CNULCD, l’un des trois grands traités environnementaux connus sous le nom de conventions de Rio, avec le changement climatique et la biodiversité.
Lors de la cérémonie de signature qui s’est tenue aujourd’hui à Riyad, Abdulrahman Abdulmohsen AlFadley, ministre saoudien de l’Environnement, de l’eau et de l’agriculture et président de la COP16, a déclaré : « Accueillir la conférence (COP16) dans le Royaume d’Arabie saoudite témoigne de l’engagement de dirigeants éclairés en faveur de la protection de l’environnement aux niveaux national, régional et international. L’Arabie saoudite a par ailleurs lancé plusieurs projets environnementaux novateurs, tels que l’Initiative verte saoudienne et l’Initiative Moyen-Orient vert. »
Le secrétaire exécutif de la CNULCD, Ibrahim Thiaw, a déclaré : « Aujourd’hui, nous perdons des terres fertiles à un rythme alarmant, ce qui met en péril la stabilité, la prospérité et la durabilité de la planète. La COP16 de Riyad doit marquer un tournant dans la manière dont nous traitons notre ressource la plus précieuse, la terre, et nous devons nous attaquer collectivement à l’urgence de la sécheresse dans le monde. »
Selon les données de la CNULCD, jusqu’à 40 % des terres de la planète sont dégradées, ce qui affecte la moitié de l’humanité et a des conséquences désastreuses sur le climat, la biodiversité et les moyens de subsistance. Si les tendances actuelles se poursuivent, il faudra restaurer 1,5 milliard d’hectares de terres d’ici à 2030 pour parvenir à un monde neutre en matière de dégradation des terres.
Les sécheresses frappent plus souvent et plus durement partout dans le monde – jusqu’à 29 % de plus depuis 2000 – en raison du changement climatique, mais aussi de la façon dont nous gérons nos terres. Un quart de la population mondiale est déjà touchée par les sécheresses, et trois personnes sur quatre dans le monde devraient être confrontées à une pénurie d’eau d’ici à 2050.
La COP16 de Riyad s’attachera à mobiliser les gouvernements, les entreprises et les communautés du monde entier afin d’accélérer les actions de restauration des terres et de résilience à la sécheresse en tant que pierre angulaire de la sécurité alimentaire, hydrique et énergétique.
Cet événement de deux semaines comprendra un segment de haut niveau, ainsi que des événements associés, notamment le Caucus sur le genre et le Forum des entreprises pour la terre.
Se déroulant dans la région la plus pauvre en eau et la plus gravement touchée par la désertification et la dégradation des terres, la COP16 de Riyad présentera les efforts déployés en Arabie saoudite, dans la région du Moyen-Orient et au-delà, en vue d’une transition verte fondée sur une gestion durable des terres.
À propos de la CNULCD
La Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) est la vision et la voix mondiales pour les terres. Elle réunit les gouvernements, les scientifiques, les décideurs, le secteur privé et les communautés autour d’une vision commune et d’une action mondiale visant à restaurer et à gérer les terres du monde pour la durabilité de l’humanité et de la planète. Bien plus qu’un traité international signé par 197 parties, la CNULCD est un engagement multilatéral visant à atténuer les effets actuels de la dégradation des terres et à promouvoir la gestion des terres de demain afin de fournir de la nourriture, de l’eau, un abri et des opportunités économiques à toutes les personnes d’une manière équitable et inclusive.