Par OSSÈNE OUATTARA.
À la 13e édition du Golden Cashew Rendez-vous de l’Association vietnamienne du cajou (VINACAS) à Dong Hoi City, dans la province de Quang Binh au Viêt Nam, le directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde (CCA) a, ce mardi 27 février, animé un panel au cours duquel il a présenté l’évolution de la filière anacarde en Côte d’Ivoire.
Cette prise de parole d’Adama Coulibaly devant ce puissant « lobby » du cajou n’est pas fortuite. Le Viêt Nam est en effet le destinataire de la majeure partie des noix brutes de cajou ivoiriennes. En 2023, le pays du Sud-Est asiatique a importé près de 900.000 tonnes (81.10%) de Côte d’Ivoire sur une production de 1.225.935 tonnes, selon les chiffres donnés par le patron du CCA. L’Inde, qui est le 2e gros acheteur du cajou ivoirien, n’a importé que 18.70% du volume.
Le Viêt Nam est aussi un des pays destinataires des amandes produites en Côte d’Ivoire. Sur les 50.200 tonnes exportées en 2023, près de 10.3% sont parties vers le Viêt-Nam. Ce qui classe ce pays au rang 4e destination des amandes ivoiriennes après les États-Unis, les Pays-Bas et la Turquie.
Cette présence marquée du Viêt Nam en Côte d’Ivoire par le commerce du cajou a engendré une amitié entre les 2 pays. Pour manifester ce lien d’amour, le directeur général du CCA a remis des distinctions aux responsables de la VINACAS.
Devenue 1er producteur mondial de noix brutes de cajou, 3e transformateur et 2e fournisseur d’amandes sur le marché international, la Côte d’Ivoire a pris des mesures incitatives à l’investissement dans la filière. Adama Coulibaly les rappelées aux responsables vietnamiens du cajou. Outre la subvention de 400 francs CFA par kilogramme d’amandes blanches transformées, 150 francs CFA par kilogramme d’amandes non-dépelliculées et l’exemption de taxes sur l’exportation des amandes, les investisseurs trouveront sur place en Côte d’Ivoire des zones industrielles déjà aménagées pour la transformation locale de l’anacarde.