GSEZ au Gabon, GDIZ au Bénin, PIA au Togo … De l’Afrique de l’Ouest à l’Afrique Centrale, en passant par l’Afrique de l’Est, les projets industriels d’Arise IIP se multiplient. A Londres, le message était clair, l’avenir de l’industrialisation se joue aussi et surtout sur le continent, terre d’opportunités.
“L’Afrique est le continent où il faut investir, c’est le continent de demain” a déclaré Nikhil Gandhi, Directeur executif d’ARISE Integrated Industrial Platforms (Arise IIP), lors de l’événement Invest Africa qui s’est tenu le 10 avril dans la capitale britannique. Cette affirmation a donné le ton de cette matinée marquée par de prometteuses discussions sur l’avenir industriel de l’Afrique, un continent qui jusqu’ici ne compte que 2% des capacités industrielles mondiales.
Invest Africa, organisation britannique reconnue pour son rôle dans la promotion des affaires et de l’investissement en Afrique, a rassemblé pendant une matinée des entrepreneurs africains et investisseurs du monde entier, pour offrir une vue d’ensemble sur les opportunités économiques émergentes sur le continent appelé à connaître l’une des croissances les plus prometteuses au monde sur les prochaines années. Selon les projections, le secteur industriel du continent est sur le point de connaître une croissance exponentielle, avec une production qui pourrait atteindre près de 1 000 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie. Ce développement serait principalement tiré par le secteur manufacturier, qui représente une voie privilégiée pour réduire les importations et répondre efficacement à la demande locale croissante.
Durant l’événement, Arise IIP a partagé ses expériences et réussites dans l’établissement de zones économiques spéciales en l’Afrique en s’appuyant sur le modèle des partenariats public-privé. Illustrant la valorisation des productions locales, du Gabon, jusqu’au récent développement au Malawi, en passant par le Bénin, le Togo ou le Tchad, l’entreprise panafricaine, soutenue par l’AFC et Afreximbank s’attache créer des filières de transformation dans des secteurs tels que le textile, le bois, la viande, la noix de cajou ou encore le soja. La stratégie d’Arise IIP vise à positionner le continent comme un acteur central dans l’économie mondiale des produits manufacturés, favorisé par des coûts de production compétitifs, des infrastructures en constante amélioration, et une main-d’œuvre jeune et qualifiée.
Au Gabon, la Zone Économique Spéciale de Gabon (GSEZ), qui compte 35 000 employés et abrite près de 120 entreprises depuis son lancement en 2009, se classe désormais au deuxième rang mondial pour la production de certains produits issus du bois tropical.
Au Bénin, la Zone Industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ) est au cœur d’un projet ambitieux avec l’installation d’un complexe de cinq usines de transformation de noix de cajou. À leur lancement, ces usines devraient transformer plus de 100 000 tonnes de noix de cajou, avec l’objectif d’augmenter rapidement leur capacité pour traiter les 300 000 tonnes produites par le pays. Dans le secteur du coton, dont le Bénin est le premier producteur, un complexe textile intégré développé avec Arise IIP est déjà opérationnel avec pour objectif de traiter une part significative des 700 000 tonnes de fibre récoltées chaque année dans le pays. En outre, une série d’industries de transformation, notamment dans les secteurs du soja et d’autres produits agricoles, émerge.
Cette stratégie est également appliquée à Lomé, où la Plateforme Industrielle Adétikopé (PIA) a déjà exporté ses premiers vêtements « made in Togo », et l’usine de transformation de soja a commencé à traiter ses premières productions. En Côte d’Ivoire, au Tchad et au Rwanda, des projets similaires sont en cours de développement.
La récente expansion d’Arise IIP au Nigeria, où de nouvelles plateformes industrielles sont en cours développement, confirme parfaitement l’ambition du groupe de renforcer la capacité industrielle africaine.
Pour les responsables du développeur panafricain, cette stratégie ambitieuse s’aligne sur l’idée de faire de l’Afrique un hub central pour les exportations mondiales de produits manufacturés.
“L’avantage compétitif du continent réside dans ses coûts de production avantageux, ses infrastructures en progression constante et une main-d’œuvre jeune, dynamique et de plus en plus formée,” insiste-t-on au sein d’ARISE IIP.