Entamé depuis le 11 avril, l’emprunt obligataire de 120 milliards de francs CFA du Burkina Faso devait être bouclé le 2 mai. Selon nos informations, la période de souscription a été prolongée d’une dizaine de jours. Les institutionnels et investisseurs actifs sur le marché financier de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) ne se seront pas bousculés au portillon, murmure un analyse d’une des SGI membres du syndicat de placement.
Cet appel public par épargne (TPBF 6,3% – 2024-2029), au prix unitaire de 10 000 FCFA et à un taux d’intérêt annuel fait 6,3% sur 5 ans, et 6,55% sur 7 ans respectivement, a pour arrangeur principal et chef de file la Société africaine d’ingénierie et d’intermédiation financières (SA2IF), une SGI fondée en 2022 avec comme co-chefs de file de l’opération la SGI Togo et la SGI Benin.
Les équipes du ministre burkinabé de l’Economie, des Finances et de la Prospective, Dr Nacanabo Aboubakar, (photo), comptent sur cet emprunt, le premier par syndication en 2024, pour soulager le Trésor public.
L’emprunt intervient dans un contexte de hausse des taux et de difficultés d’honorer leurs échéances de la part de certains émetteurs comme le Niger. Le Burkina Faso devra mettre les bouchées doubles dans le lobbying pour convaincre un marché conservateur, dominé par les institutionnels et les banques.
Pour rappel, Ouagadougou a prévu de mobiliser jusqu’à 1 220 milliards FCFA en 2024 sur le marché financier sous-régional.