Envoyé spécial à Nairobi, Kenya.
Les assemblées générales annuelles de la Banque Africaine de Développement (BAD) ont débuté ce lundi 27 mai 2024 à Nairobi, centrées sur une thématique liée à la réforme de l’architecture financière internationale, un sujet cher à Akinwumi Adesina. Le Nigérian a été à la tête d’une réflexion globale initiée depuis la pandémie de Covid-19, qui a conduit à l’émission de DTS spéciaux par le FMI en faveur des pays en développement. Pour le président de la BAD, qui a réussi à faire adopter par le système financier multilatéral le principe d’accueillir les DTS afin de les amplifier par effet de levier, il s’agit d’une avancée significative. Les véritables enjeux de la réforme de l’architecture financière internationale résident cependant dans la prise en compte des défis climatiques.
Selon madame Kaba Nialé, ministre ivoirien de l’Économie, du Plan et du Développement, l’Afrique aurait besoin de 213 milliards de dollars par an jusqu’en 2030 pour relever les défis du développement durable, comme spécifié dans les plans de contributions nationales déterminées. Ces besoins, qui s’inscrivent dans une perspective de partenariat global, ne pourront être comblés que si les pays développés respectent leurs engagements pris lors des différentes Conférences des Parties (COP).
En marge de la thématique principale, plusieurs sessions et événements parallèles sont programmés, abordant les relations entre les BRICS Plus et l’Afrique, les Objectifs de Développement Durable (ODD), l’agenda 2063 de l’Union Africaine, la transition énergétique, la souveraineté alimentaire et la justice climatique.
Dans les coulisses, les discussions porteront probablement sur les candidatures à la succession d’Akinwumi Adesina, dont le mandat se termine l’année prochaine.