Dr Adalgisa Barbosa Vaz, secrétaire d’État à la Promotion des entreprises du Cabo Verde (Cap Vert), a répondu aux questions de Financial Afrik en marge de la 3ème édition du Cabo Verde Investment Forum (CVIF) tenue les 12 et 13 juin 2024 sur l’Ile de Sal. L’ évènement organisé par l’Agence de promotion des investissements et des exportations, Cabo Verde TradeInvest (CVTI), avec le soutien du gouvernement, vise à présenter les opportunités d’investissement dans le pays et à renforcer l’investissement dans le secteur privé. Entre autres sujets évoqués, les perspectives de croissance du pays et les principales priorités du gouvernement pour augmenter l’investissement privé.
Propos recueillis à l’ile de Sal par Maimouna Fofana
Vous avez participé à la 3ème édition du Cabo Verde Investment Forum (CVIF) qui vise à présenter les opportunités d’investissement dans le pays et à renforcer l’investissement dans le secteur privé de l’économie. Quelles sont vos impressions sur cette initiative ?
Un sentiment de satisfaction. Par le degré de participation des investisseurs privés nationaux, des investisseurs étrangers et de nos partenaires de développement, comme vous avez pu le constater. Nous avons pu réunir sur un panel de financement à l’économie plus d’une dizaine d’institutions financières partenaires pour soutenir les projets d’investissements privés au Cap-Vert.
Selon les prévisions de base, la croissance mondiale se maintiendra à 3,2 % en 2024 et 2025. Quelles sont les perspectives de croissance pour le Cap-Vert en particulier ?
Pour les perspectives du Cap-Vert, nous projetons une croissance moyenne de 5 % sur la période évoquée. Mais nous accélérons les réformes pour l’amélioration du climat des affaires afin d’augmenter le taux d’investissement et pouvoir atteindre un taux de 7% d’ici 2030 parce que c’est à travers ce taux de 7 à 10 % que nous pourrons avoir des retombées sur notre économie.
Pourriez-vous décrire les principales priorités du gouvernement du Cap-Vert pour augmenter l’investissement privé ?
Dans le privé essentiellement, c’est d’accélérer les réformes en ce qui concerne le climat des affaires en simplifiant les procédures d’investissement et créer les conditions pour promouvoir et retenir aussi les investisseurs étrangers. Mettre en place les infrastructures de base qui sont nécessaires pour appuyer le développement du secteur privé avec tous les bénéfices qui existent dans notre code d’investissement, les bénéfices fiscaux et autres pour faciliter les investissements au Cap-Vert. Et aussi on a un rôle actif dans le cadre de cette plateforme virtuelle qui est Cabo Verde Investment Forum (CVIF): faire le Matching entre les demandeurs de financements et les institutions qui ont des instruments pour accompagner les investissements du secteur privé au Cap-Vert.
Quelle est la contribution de la Société financière internationale (IFC), membre du groupe de la Banque mondiale, au développement des secteurs clés de l’économie du pays ? Et dans quels secteurs spécifiques le gouvernement souhaite-t-il encourager les investissements ?
L’étude, qui a servi de base pour structurer en particulier cette édition du Cap vert Investment Forum est le premier diagnostic national du secteur privé (CPSD) au Cap- Vert réalisé par l’équipe de la Société financière internationale (IFC) et de la Banque mondiale. Ce, dans le cadre des priorités déjà préalablement définies par le gouvernement dans le Plan de développement soutenable pour l’horizon 2030 où on avait déjà défini comme secteurs prioritaires l’économie bleue, l’économie digitale, l’économie verte, la transition énergétique et aussi des secteurs qui ont émergé de cette étude et aussi en ce qui concerne l’industrie créative.