La BADEA s’engage sur un financement de 176 milliards de FCFA
Le Fonds de solidarité africaine (FSA) a franchi un nouveau cap dans son engagement à soutenir le développement du continent africain, avec la tenue de sa troisième session ordinaire du Conseil des gouverneurs à Abidjan, Côte d’Ivoire, le vendredi 21 juin 2024. La rencontre a réuni les représentants des vingt-trois pays membres du FSA, offrant une plateforme de dialogue et d’échanges sur les défis et les opportunités liés au financement du développement en Afrique.
La session a été marquée par l’approbation du rapport annuel et des états financiers du FSA pour l’exercice 2023. Les gouverneurs ont également salué la signature de deux accords stratégiques : un protocole d’accord avec la Banque africaine de développement (BAD) visant à renforcer la collaboration entre les deux institutions et un accord de financement de 176 milliards de FCFA avec la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) dédié au soutien de projets de développement dans les États membres du FSA.
S’adressant à ses pairs, Nialé Kaba, ministre de l’Économie, du Plan et du Développement de la République de Côte d’Ivoire et présidente en exercice du Conseil des gouverneurs du FSA, a plaidé pour une consolidation et une pérennisation du FSA, qu’elle a qualifié de « véritable outil d’intégration africaine ». Elle a souligné le rôle crucial du fonds dans la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) et dans la promotion d’une croissance inclusive et partagée en Afrique.
Lors de cette 3ème session, les ministres de tutelle du FSA ont principalement approuvé les comptes de l’Institution pour l’exercice 2023. Les comptes montrent un résultat bénéficiaire provisoire de 2,2 milliards de FCFA pour un volume total d’opérations de 245,6 milliards de FCFA.
Le président du Conseil d’administration du FSA a tenu à féliciter la direction générale du fonds pour ses résultats probants, notamment en matière de mobilisation des ressources et de gestion des projets. La présidente du Conseil des gouverneurs a quant à elle encouragé l’équipe dirigeante avec à sa tête, Abdourahmane DIALLO, directeur général, à poursuivre les chantiers en cours et à explorer de nouvelles pistes pour accroître l’impact du FSA sur le développement du continent.
La réunion a également mis en lumière l’urgence de relever les défis du financement du développement en Afrique. “Tous les secteurs d’activités sont concernés, et les besoins en financement sont immenses. Les différents plans et stratégies de développement à l’échelle continentale, tels que l’Agenda 2063, la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAF) et le Programme de développement durable à l’horizon 2030, intègrent cette préoccupation majeure et s’efforcent d’y apporter des réponses.”à préciser Nialé Kaba
Le FSA joue aujourd’hui un rôle essentiel dans le paysage du financement du développement en Afrique. Créé en 2000 par les chefs d’État et de gouvernement africains, le fonds a pour mission de contribuer à la réalisation des objectifs de développement de l’Afrique en accordant des prêts concessionnels et des dons aux États membres.