Ibrahima Cheikh Diong, Directeur Général sortant du Groupe African Risk Capacity (ARC) et Secrétaire Général Adjoint des Nations Unies, quitte ses fonctions ce 30 août 2024 après quatre années de leadership marquées par des progrès dans la gestion des risques de catastrophes en Afrique.
Durant son mandat, le cadre sénégalais (sur cette photo en compagnie de Dr Ngozi Okonjo-Iweala, directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), a dirigé l’organisation à travers des défis mondiaux tout en renforçant sa mission d’aider les pays africains à se préparer et à répondre aux menaces climatiques et sanitaires.
Nommé à un moment critique coïncidant avec la pandémie de COVID-19, Diong a supervisé l’adaptation rapide de l’ARC aux nouvelles contraintes. Malgré les défis, l’organisation a renforcé ses structures de gouvernance avec l’établissement d’un Conseil de Groupe et de divers comités, ce qui a contribué à améliorer la prise de décision et l’efficacité opérationnelle.
Sous sa direction, l’ARC a connu une croissance notable de ses adhésions, passant à 39 pays membres, avec d’autres prévus pour rejoindre bientôt. Ce développement reflète la confiance des États africains dans l’organisation et son rôle dans la gestion des risques de catastrophes naturelles sur le continent. En outre, l’ARC a diversifié son offre de produits, introduisant des solutions pour divers risques, y compris la sécheresse, les cyclones tropicaux, les inondations et les épidémies.
L’un des succès majeurs de l’ARC sous Diong a été le lancement de l’offre Outbreaks and Epidemics, une première en Afrique, qui démontre l’approche innovante de l’organisation dans la gestion des risques sanitaires. L’ARC a également investi dans le renforcement des capacités des gouvernements africains pour les aider à mieux se préparer aux catastrophes. À ce jour, l’organisation a fourni plus de 1,3 milliard USD de couverture de risque et a versé près de 200 millions USD en indemnités d’assurance, soulignant ainsi l’importance de l’assurance souveraine pour les réponses aux crises climatiques.
Un autre aspect important du mandat de Diong a été l’intégration de la stratégie de genre de l’ARC, visant à garantir que la réponse aux catastrophes soit inclusive, notamment pour les femmes souvent les plus affectées lors de ces événements. Ces initiatives ont contribué à sensibiliser les États membres à l’importance de l’inclusivité dans les interventions en cas de catastrophe.
L’ARC a consolidé sa position en tant qu’acteur clé dans le paysage de la gestion des risques de catastrophe et du financement en Afrique, faisant entendre la voix du continent sur les plateformes mondiales. L’organisation a ainsi renforcé son rôle stratégique dans la gestion des catastrophes, soulignant l’importance d’une réponse africaine aux défis climatiques.
Malgré les succès, le parcours de l’ARC n’a pas été exempt de difficultés. L’organisation a continuellement cherché à surmonter les obstacles pour assurer sa durabilité financière et opérationnelle, un impératif dans un contexte où les catastrophes naturelles sont de plus en plus fréquentes et graves en raison du changement climatique.
À l’heure du départ de Diong, l’avenir de l’ARC semble prometteur. Le Groupe se prépare à consolider ses acquis sous la direction de son futur Directeur Général (le processus de sélection est en cours) , qui héritera d’une organisation renforcée et résiliente. Le départ de Diong marque la fin transition vers une nouvelle étape pour l’ARC, qui continue de s’engager pour protéger les populations les plus vulnérables d’Afrique face aux risques climatiques.