Au cours d’un panel dédié au rôle du secteur financier dans l’intégration économique entre le Sénégal et la Mauritanie lors de la première édition du Forum économique des deux pays (FESM) lancée ce lundi 30 septembre à Dakar, des acteurs ont appelé à la mise en place d’une banque à capitaux mixtes entre les deux pays. Parmi eux, Mamadou Bocar Sy, directeur général de la Banque de l’habitat du Sénégal (BHS).
« L’essentiel, c’est qu’une banque à capitaux mixtes sénégalo-mauritanien puisse se créer », a-t-il déclaré dans un développement portant sur le sujet. Lui qui soutient que les deux pays voisins iront, « à un moment donné, à l’intégration parfaite », ce qui « passe par l’intégration des banques ».
« Avec le pétrole et le gaz, c’est déjà la frontière de l’intégration. Maintenant, c’est au niveau des réflexions de formations de nos hommes d’affaires qu’on doit pouvoir travailler sur l’intégration. A savoir identifier les domaines respectifs de part et d’autre dans lesquels nous allons créer des joint-ventures entre nos différents hommes d’affaires. Qu’on ne se retrouve pas avec des concurrents dans tous les domaines, mais des compléments dans les domaines que nous avons ciblés », a aussi indiqué Mamadou Bocar Sy.
Trait d’union
Prenaient également part à ce panel, le président de la Chambre de commerce africaine de Chicago et PDG de GFG-AIIG, Olivier Kamanzi ; le directeur général de la banque BAMIS et vice-président de l’Association professionnelle des banques de Mauritanie, Mohamed Taya ; et le directeur général de la Banque nationale pour le développement économique du Sénégal (BNDE), Mamadou Faye. Et ce dernier de promettre que « la BNDE va avoir l’ambition de créer cette banque qui va être un trait d’union entre le Sénégal et la Mauritanie ».
Pour rappel, le FESM, dont la première édition se tient sur deux jours, vise à renforcer la coopération entre les secteurs privés sénégalais et mauritanien. L’événement se propose d’explorer comment ces deux économies peuvent collaborer pour relever les défis énergétiques et économiques actuels, tout en favorisant une croissance durable et inclusive.