Il s’agit du cinquième ouvrage de l’économiste et banquier malien, surnommé « l’émergentier ». Resté discret ces dernières années, confiné dans son « laboratoire » de recherche, Cheikhna Cissé explique un silence que certains avaient interprété comme une démission. « Je n’ai jamais déserté ni le champ de la réflexion, ni celui de l’écriture… Durant cette période, il n’y a eu ni flexion, ni inflexion, encore moins déflexion. Certes, les urgences m’ont détourné vers d’autres projets de vie. » En somme, quel meilleur démenti opposer qu’un livre, cinquième de l’auteur, au titre percutant : « Comptes, décomptes, mécomptes des banques de l’UMOA ».
31 années d’expérience bancaire ! Ça se raconte ! Ça se partage !
L’ouvrage apparaît volumineux (470 pages) et même complexe, au regard des sujets abordés. Il explore en profondeur les rouages du secteur bancaire de l’UMOA, offrant au lecteur l’occasion de conforter ses convictions ou de remettre en question certaines certitudes. C’est une contribution riche en analyses et en propositions.
Dans la première partie, « Comptes », quatre thèmes principaux sont développés : la taille de l’économie et du marché bancaire de l’UMOA, le centre de décision, la bancarisation des populations, et l’état du financement bancaire des économies.
La deuxième partie, « Décomptes », propose un classement inédit et dynamique des places bancaires, des groupes bancaires et des principaux établissements opérant dans la zone UMOA, fondé sur des critères d’activité et de rentabilité.
Enfin, la troisième partie, « Mécomptes », aborde diverses problématiques, récentes ou récurrentes, du système bancaire de l’UMOA, telles que le capital humain, la gouvernance, le portefeuille de crédits et de titres, la trésorerie, le refinancement, les immobilisations hors exploitation, les dations en paiement, les crédits à la consommation, la lutte contre le blanchiment de capitaux, et d’autres thèmes tout aussi importants.
Cet ouvrage est dédié à la mémoire de l’éminent banquier feu Amadou Diarra, ancien Secrétaire général adjoint de la Commission Bancaire de l’UMOA. L’auteur remercie la BCEAO, le COFEB et la Commission Bancaire pour la qualité exceptionnelle de leurs ressources documentaires, sans lesquelles ce livre n’aurait pu voir le jour. Les commentaires et interprétations contenus dans cet ouvrage n’engagent cependant que l’auteur et en rien les institutions mentionnées.