Une Plateforme majeure pour mobiliser les capitaux et stimuler l’investissement en Afrique
Placée sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, l’Africa Investment Forum (AIF) s’est ouvert ce 4 décembre à Rabat, avec les interventions fortes de la ministre de l’Economie et des Finances du Maroc, Nadia Fettah Alaoui et du président de la Banque Africaine de Développement (BAD), Akinwumi Adesina. Dans son discours de bienvenue, l’argentier du royaume a mis l’accent sur la participation du secteur privé pour combler le gap de financement. Parmi les personnalités à avoir fait le déplacement, Dr Sidi Ould Tah, président de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), Boitumelo Mosako, CEO et Managing Director de la Development Bank of Southern Africa (DBSA), Ambroise Fayolle, Vice-Président de la Banque Européenne d’Investissement (BEI) et Hani Salem Sonbol, CEO de la Société Islamique Internationale pour le Financement du Commerce (ITFC) et directeur général par intérim de la Société Islamique pour le Développement du Secteur Privé (ICD).
Axée sur la facilitation des investissements et la mobilisation des capitaux, cette édition rassemble plus de 2 000 participants issus de 83 pays, dont 200 institutions majeures comme JP Morgan, Goldman Sachs, Deutsche Bank, la Banque Islamique de Développement, des institutions chinoises ainsi qu’un écosystème représentatif de la finance marocaine.
Peu avant la cérémonie de lancement, Alain Ebobissé, CEO d’Africa50, s’exprimant devant les médias, a souligné que l’AIF est un accélérateur unique pour attirer les investisseurs internationaux, régionaux et locaux sur une seule plateforme. Il a notamment évoqué l’exemple du premier partenariat public-privé (PPP) en transmission d’électricité en Afrique, conclu entre Africa 50 et le groupe indien Powergrid et qui est l’un des symbole des opportunités créées par l’AIF.
De son côté, Boitumelo Mosako, CEO et Managing Director de la Development Bank of Southern Africa (DBSA), a décrit l’AIF comme une « plateforme essentielle pour l’action et l’investissement », permettant de traduire les projets en réalités concrètes.
Pour Ambroise Fayolle, Vice-Président de la Banque Européenne d’Investissement (BEI), l’objectif de l’AIF est, entre autres, de réunir les institutions pour offrir une perspective globale sur les opportunités qu’offre l’Afrique.
De son côté, Hani Salem Sonbol, CEO de la Société Islamique Internationale pour le Financement du Commerce (ITFC) et directeur général par intérim de la Société Islamique pour le Développement du Secteur Privé (ICD), membre du Groupe de la Banque Islamique de Développement (BID), a mis en avant le rôle clé de l’AIF dans le financement du développement et la facilitation du commerce. Le groupe de la Banque Islamique a consacré à ce jour plus de 100 milliards de dollars dans le financement des investissements et la facilitation du commerce en Afrique.
Pour sa part, Dr Sidi Ould Tah a annoncé que la BADEA rejoint la plateforme AIF pour accélérer le raccordement des opportunités en Afrique avec les liquidités dans le monde Arabe. « Les investisseurs cherchent de la perspective africaine et la plateforme AIF offre de l’information sur les potentialités africaines et des opportunités d’investissement », a déclaré en substance le président de la BADEA.
La Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank), par l’intermédiaire de ses représentants , a réaffirmé son engagement envers des projets verts, le financement de FLNG (Floating Liquefied Natural Gas), et le renforcement des mécanismes financiers africains.
A noter que le portefeuille de la BAD au Maroc s’élève à 3,6 milliards de dollars dans 37 projets au Maroc.. Quelque dont 1,5 milliard seront débloqués cette année dont 600 millions dans le financement des infrastructures entrant dans la préparation de la Coupe d’Afrique 2025 et de la Coupe du Monde 2030 que le royaume co-organise avec l’Espagne et le Portugal .
A travers l’affluence relevée dans les inscriptions à cette édition, l’AIF réaffirme son rôle de catalyseur des investissements en Afrique, offrant aux décideurs et aux investisseurs une plateforme, « unique » de l’avis des intervenants, pour bâtir des partenariats solides et financer l’avenir du continent.