Elu le 8 décembre 2024 à la tête du Ghana, le successeur de Nana Akufo Addo – dont il est également le prédécesseur – a fait part des grands chantiers qu’il compte entamer, une fois aux affaires, en vue de redresser une économie au ralenti depuis plusieurs années.
Cité par Reuters Africa, John Dramani Mahama indique, en effet, vouloir renégocier le contrat qui lie son pays au Fonds monétaire international (FMI), en travaillant sur des bases visant surtout à restructurer la dette extérieure. Des sources indiquent qu’une délégation de l’institution devrait se rendre prochainement au Ghana pour examiner la situation du pays avec les nouvelles autorités.
Le nouveau chef de l’Etat – qui prend en fonction en janvier prochain – prévoit également d’adopter une nouvelle politique monétaire, visant à renforcer le cedi, monnaie locale, et de lutter efficacement contre l’inflation. En plus de réduire les dépenses publiques, les autorités prévoient d’adopter de nouvelles politiques fiscales afin de mobiliser aussi bien les ressources internes qu’externes, rendant le pays attractif. Et enfin, John Dramani Mahama a indiqué qu’il va trouver des pistes de solutions pour éradiquer la crise énergétique qui secoue le pays depuis des années.
Deuxième producteur mondial de cacao, le Ghana est confronté à une crise économique depuis des années, aggravée par une baisse des revenus issues de la production de cacao. Ceci avec la contrebande dans un contexte de cours élevés. Selon les statistiques de la banque nationale du Ghana, le pays a perdu près de 500 000 millions de dollars au seul premier trimestre, du fait notamment de ce phénomène.