Jean Luc Konan : « Rêvons grand, car cela prend le même temps que de rêver petit. »
Un moment d’émotion le samedi 21 décembre à Dakar, où Cofina célébrait ses dix ans à la Place du Souvenir. Au milieu de centaines d’employés enthousiastes vêtus de tenues africaines se tenait Jean Luc Konan, l’instigateur de cette success story africaine.
Il y a dix ans, lorsqu’il lançait le projet, il n’imaginait pas un jour franchir les 10 milliards de francs de bénéfices, comme en témoigne ce billet de 10 000 FCFA offert par un ami et sur lequel il avait rajouté six zéros, griffonnés à la hâte : « en 2015, une année après le lancement de Cofina, je rêvais d’atteindre 10 milliards de FCFA en dix ans. » Un rêve aujourd’hui réalisé. Le groupe a clôturé l’exercice 2023 avec un chiffre d’affaires de 500 milliards et 13 milliards de francs CFA de bénéfices.
Mais les obstacles ont été nombreux, raconte Jean Luc Konan. Rien n’a été facile pour cet ancien employé de UBA. Du projet qu’il a dû planifier avec l’aide d’Accenture aux actionnaires qu’il fallait convaincre, un d’entre eux se retirant même en pleines démarches pour obtenir un agrément au Sénégal.
Entre les obstacles administratifs et le scepticisme du marché, le promoteur a été obligé de tenir bon, de s’engager, de tout miser ou presque. Jean Luc a vendu son appartement parisien pour répondre aux besoins de trésorerie. La stratégie a fini par payer. Et ainsi, le premier des Cofinois a traversé la « vallée de la mort », ce moment critique entre la création et le développement de l’entreprise. Avec plus de 2400 employés, Cofina peut maintenant adopter le slogan favori de son fondateur : « Rêvons grand, car cela prend le même temps que de rêver petit. »