Le gouvernement togolais a annoncé, le 10 janvier 2024, la mise en place d’un Conseil national de défense et de sécurité (CNDS). Le décret portant création de cet organe a été examiné et adopté en conseil des ministres tenu le même jour à la présidence de la République.
Selon les autorités togolaises qui, depuis quelques années, doivent faire face aux attaques terroristes notamment dans le nord du pays, la mission de ce Conseil est de planifier la gestion des crises majeures en matière de sécurité, d’évaluer les risques de sécurité intérieure, et d’organiser la réponse à toute situation pouvant porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation.
Le même conseil des ministres a examiné et adopté un décret relatif à la protection du secret de la défense nationale. « Dans un contexte mondial caractérisé par la circulation rapide de l’information, la protection du secret de la défense nationale devient un impératif. Le présent décret prévoit la définition des informations, supports, procédés, systèmes d’information, installations et lieux présentant un caractère de secret de la défense nationale. Il organise la protection des informations sensibles et définit les modalités et procédures de leur communication, afin de préserver la sécurité de l’État », indique-t-on.
Il est également créé une commission du secret de la défense nationale dont la mission inclut la proposition, la diffusion, l’application et le contrôle de la mise en œuvre des mesures nécessaires à la protection du secret de la défense nationale.
Engagées dans la lutte contre le terrorisme, les autorités togolaises ont prévu une enveloppe évaluée à 119 milliards FCFA au ministère des Armées, la plus grosse dotation attribuée à un département en 2025. Dans les détails, et selon la loi de Finances votée par l’Assemblée nationale le 27 décembre 2024, une dotation de 10 milliards FCFA sera destinée à la stratégie militaire, en baisse par rapport aux 33 milliards FCFA de l’année précédente. 62 milliards FCFA financeront le soutien des forces de défense, notamment l’achat d’équipements logistiques et les opérations interarmées. Une enveloppe de 29 milliards FCFA servira à l’acquisition d’équipements modernes et performants pour renforcer la préparation et le déploiement des forces.