Fondée par la journaliste tunisienne Dounia Ben Mohamed, l’Africa News Agency (ANA) a célébré son 10e anniversaire le 10 janvier 2025 à Kigali, lors d’un événement rassemblant les figures clés du journalisme africain, des représentants d’institutions et des acteurs du secteur privé. Cette journée d’échanges a été marquée par des discussions sur l’avenir des médias panafricains, le rôle du numérique et la collaboration avec les institutions et les entreprises. Un moment fort de l’événement a été l’annonce du lancement d’ANA School, une initiative visant à former les journalistes africains aux métiers de demain.
Depuis sa création en 2015, ANA s’est donnée pour mission de devenir la voix des économies en transformation du continent africain. Lors de son discours d’ouverture, Dounia Ben Mohamed, fondatrice et PDG de l’agence, a rappelé cette ambition avec passion : « ANA est bien plus qu’une simple agence. C’est un projet panafricain, porté par la conviction que les histoires africaines doivent être racontées par ceux qui les vivent. Ces 10 dernières années ne sont qu’un début. »
Les échanges, organisés autour de plusieurs panels, ont mis en lumière les défis et les opportunités pour les médias panafricains. Eugène Nyagahene, fondateur de Télé 10, a souligné l’importance du rôle des médias pour unir le continent : « Les médias panafricains doivent être des ponts entre les diverses réalités culturelles et économiques de l’Afrique. »Mohamadou Diallo, PDG de CIOMag, a pour sa part insisté sur la nécessité pour ces médias de diversifier leurs sources de revenus afin d’assurer leur durabilité économique.
L’événement a également permis de discuter de la transformation numérique des médias africains. Aphrodice Mutangana, directeur des opérations de Digital Africa, a rappelé que le numérique offrait des opportunités sans précédent pour toucher un public plus jeune et diversifié. De son côté, Samatar Abdi Osman, fondateur du CTID à Djibouti, a insisté sur l’importance de réinventer les pratiques journalistiques pour s’adapter à cette transition technologique.
C’est dans cet esprit d’innovation que l’annonce du lancement d’ANAS chool a suscité un vif intérêt. Ce projet, porté par ANA, ambitionne de devenir un espace de formation et d’innovation pour les journalistes et les professionnels des médias. Dounia Ben Mohamed a déclaré : « ANASchool sera un lieu où les acteurs des médias pourront acquérir les compétences nécessaires pour relever les défis de demain. »
La célébration s’est conclue par une proposition d’organiser, dès l’an prochain, un sommet des médias panafricains. Eugène Nyagahene, qui a lancé cette idée, a interpellé la fondatrice d’ANA pour qu’elle prenne la tête de cette initiative. Dounia Ben Mohamed a répondu avec enthousiasme : « Pourquoi pas… mais à condition que nous le fassions ensemble. »
En dix ans, Africa News Agency a prouvé que le continent pouvait produire ses propres récits, portés par des voix authentiques et résilientes. Avec ANASchool et un engagement renouvelé envers l’innovation et la collaboration, ANA confirme son rôle central dans la construction d’un paysage médiatique africain indépendant, moderne et uni.