Par Alexis Dossou
Le 20 janvier 2025 marquait le retour de Donald Trump à la Maison blanche, après la cérémonie d’investiture du 47e président des Etats-Unis. Celui qui, comme il l’avait promis, a marqué son retour au pouvoir par des mesures fracassantes et populistes touchant la plupart des domaines de l’action politique, dont celle du retrait des Etats-Unis de l’Accord de Paris sur le climat.
Cette décision constitue la deuxième du pays après à l’acte 1 de Donald Trump au pouvoir en 2017. Elle est aussi considérée comme un coup à l’Afrique, qui se cherche depuis des années pour faire face au phénomène du changement climatique. Un continent qui n’émet que 4 % des gaz à effet de serre de la planète, et qui, pourtant, continue d’être l’une des régions durement touchées par les conséquences du changement climatique – selon les données 2023, l’Afrique se réchauffe plus vite que la moyenne mondiale avec des températures qui augmentent de + 1,4 °C depuis l’ère préindustrielle contre + 1,1 °C à l’échelle du globe.
Un risque de pénurie de financement
Le pays de l’oncle Sam, qui est le plus grand bailleur bilatéral du monde en matière de finance climatique, selon la présidence américaine, avec une enveloppe totale de 11 milliards USD en 2024, va donc provoquer une pénurie de financement à long terme pour le financement de l’adaptation climatique global notamment en Afrique ou il s’est engagé à hauteur de 3 milliards USD par an pour soutenir sa résilience, selon certains spécialistes des questions climatiques du continent.
Cette mesure, soulignent-ils, va non seulement freiner l’engouement et le dynamisme observés des pays du monde pour lutter contre le changement climatique, mais risque également de compromettre l’avenir de l’humanité avec des catastrophes naturelles , qui prennent plus de l’ampleur sur la planète.
L’Afrique, gravement menacée, qui espérait sur les grandes puissances notamment les Etats unis, pour mobiliser des fonds dédiés aux climats, risque de tempérer ses ardeurs, après l’engagement de ce dernier de l’appuyer sur la ‘’justice climatique’’ entre autres.
Une chose est sûre, maintenant que le climatosceptique Donald Trump est aux affaires, l’avenir de l’Afrique concernant la lutte contre le réchauffement climatique s’annonce sombre et les perspectives incertaines.
Signé le 12 décembre 2015, à Paris, en marge de la COP 21 , l’accord de Paris sur le climat , est une convention internationale ou 196 parties s’engagent à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre en dessous de 2 °C, et idéalement à 1,5 °C, par rapport à l’ère préindustrielle. Sur ce, cet engagement repose sur des contributions nationales définies par chaque État pour relever ce défi.