La sixième édition des Financial Afrik Awards a été officiellement lancée, ce mardi 28 janvier à Abidjan, par Nialé Kaba, ministre de l’Economie, du Plan et du Développement de Côte d’Ivoire, en présence des dirigeants de plusieurs institutions de développement du monde arabe et du continent africain. Cette rencontre se tient sous le thème des investissements et du commerce entre ces deux parties pour un monde meilleur.
« Le thème révèle une importance capitale pour l’avenir de notre continent », a déclaré Nialé Kaba dans son discours d’ouverture, après avoir exprimé la gratitude du gouvernement ivoirien à l’endroit des organisateurs pour le choix porté sur Abidjan.
En effet, celle qui appelle à « concevoir des approches stratégiques » au cours de ce forum, a fait savoir que « le monde arabe a été présent aux côtés de la Côte d’Ivoire, ces dernières années, avec un partenariat d’innovation qui a monté en puissance ». « Je voudrais collectivement tous ici vous remercier et vous diriger vers nos attentes pour un partenariat encore plus large », a -t-elle ajouté.
La ministre en charge du développement de la Côte d’Ivoire a donc souligné que « plusieurs secteurs clés pourraient être ciblés » pour « maximiser le potentiel » des deux régions: « au niveau de l’agriculture, les fonds du Golfe pourraient transformer les terres arabes et africaines en moteurs de croissance économique. Le développement du secteur des énergies renouvelables reste un atout. On pourrait viser également le développement de projets solaires et éoliens en Afrique du Nord et en Afrique sub-saharienne. Les secteurs de la technologie et de l’éducation constituent aussi des piliers essentiels pour former la jeunesse africaine et favoriser le transfert du savoir-faire. Les initiatives récentes témoignent de l’intérêt croissant pour ce partenariat stratégique», a déclaré la ministre.
Combler le gap
Cette édition est co-organisée par Financial Afrik et la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) dont le président, le Mauritanien Sidi Ould Tah, n’a pas manqué de saluer le président ivoirien, Alassane Ouattara, pour « son dynamisme à transformer la Côte d’Ivoire en une économie émergente ». Il a, par ailleurs, salué le dynamisme de la ministre Kaba et sa disponibilité vis-à-vis des partenaires. Ainsi que la présence des institutions du monde arabe et groupe de coordination arabe à cette rencontre et le rôle que jouent les ambassadeurs des différents pays qui travaillent pour de bonnes relations entre le monde arabe et l’Afrique.
« Nous sommes appelés à accroître le volume des investissement arabes en Afrique et accroître le volume des échanges commerciaux entre les 2 régions. C’est le sens de ce forum que nous voulons un forum pour les opportunités en Afrique », a-t-il souligné. Et d’ajouter : « Un Arabe sur cinq est Africain, et deux Africains sur trois sont Arabes».
« Tout le monde reconnait que l’Afrique n’est pas que le contient du futur, mais le continent du présent. Et les institutions arabes sont les premières à reconnaitre cette réalité et sont appelées à jouer un rôle très important dans la transformation structurelle de toute l’Afrique », a aussi déclaré Dr Sidi Ould Tah. Lui qui, au regard du « grand gap du financement que nous constatons », appelle à l’implication du secteur privé du monde arabe.
« C’est le temps des nouvelles alliances »
« Je suis persuadé que le monde retiendra cette rencontre d’Abidjan du 28 janvier 2025 qui, je le souhaite, sera un tourant dans les relations entre le monde arabe et l’Afrique pour une prospérité partagée », a conclu le Mauritanien.
« C’est le temps des nouvelles alliances », a d’ailleurs déclaré Adama Wade, le directeur de publication de Financial Afrik dans son mot de bienvenue.
A noter que c’est la 3e fois qu’Abidjan abrite l’évènement après 2018 et 2019. Les autres éditions avaient été organisées à Dakar (Sénégal) en 2020, à Nouakchott (Mauritanie) en 2021 et à Lomé (Togo) en 2022.