Face à la presse, le 29 janvier 2025 à la Primature, la ministre ivoirienne de l’Economie, du Plan et du Développement, Kaba Nialé, a abordé la question de la dette de la Côte d’Ivoire, objet de polémique ces dernières années.
De 38,4% en 2019, a-t-elle précisé, la dette publique est passée à 58,1% du PIB en 2023. Un chiffre en dessous de la norme communautaire de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), qui est de 70%. Ce qui fait dire à la ministre Kaba Nialé que « le risque de surendettement de la Côte d’Ivoire est modéré ».
« La dette de la Côte d’Ivoire est vertueuse, parce qu’elle permet de faire des investissements… La dette doit s’apprécier par rapport à la création de richesses », a déclaré Kaba Nialé, expliquant que l’activité économique a permis de réduire le taux de pauvreté de 17,9%. L’indicateur étant passé de 55,4% en 2011 à 37,5% en 2021.
Selon les données du ministère publiées sur son site internet, l’encours de la dette de l’Administration centrale est estimé à 27 782,6 milliards de FCFA (58,1% du PIB) à fin 2023 contre 24 774,4 milliards de FCFA (56,7% du PIB) à fin 2022 et se compose de 17 136,1 milliards de FCFA (61,7%) de dette extérieure et de 10 646,5 milliards de FCFA (38,3%) de dette intérieure.
Le ministère affirme aussi que les perspectives économiques restent positives, avec la poursuite de l’assainissement des finances publiques, le dynamisme du secteur extractif et le renforcement du secteur industriel. « A court terme, le gouvernement continue de mettre en œuvre le Plan national de développement 2021-2025, avec des priorités majeures telles que l’intensification des actions sociales en faveur des populations », a dit Kaba Nialé.